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Comanches, arcs et fusils à silex.


nono189
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Paresseux  dit que :

"de toutes façons, les couvertures infestées de variole ont certainement fait autant de mal aux populations autochtones que les décès par arme à feu...   "

Je pense qu'on est tous d'accord pour dire que les couvertures infestées de variole et délibérément distribuées aux indiens n'ont pas fait autant de mal que les décès par arme à feu. Ca c'est la légende...

Oui, je reconnais humblement avoir écrit à la va vite l'affirmation citée plus haut sans avoir pris le temps nécessaire de me renseigner plus amplement sur un sujet que je connais mal, à savoir la distribution volontaire avérée ou non de ces fameuses couvertures contaminées à la variole dans un espace-temps précis. Du coup la controverse suscitée par mon propos m'a en tout cas permis d'en apprendre davantage, ce qui est aussi la vocation d'un forum, me semble-t-il, non ?

Concernant l'impact des "alliés invisibles"(dixit ce même chercheur, prof d'anthropologie à l'université de l'Illinois, Chicago) que furent, je le cite, "virus, bactéries, graines de plantes et mammifères", ils "entraînèrent un taux de mortalité infiniment supérieur que les conquérants humains qui progressaient dans leur sillage"..."Ainsi, les estimations les plus hautes du nombre d'Aztèques morts au combat lors de la conquête espagnole (du fait, notamment, des alliés Indiens des Espagnols) frôlent le chiffre de 100 000, alors que les pathologies introduites tuèrent au moins 4 millions de personnes et peut-être plus de 8 millions de Mexicains centraux dans la décennie qui suivit. Dans ces nouveaux mondes, les groupes indigènes allèrent fréquemment jusqu'à perdre entre le tiers et la moitié de leurs populations au cours de la seule épidémie initiale. Il était donc évidemment plus facile de dominer des adversaires qui venaient tout juste d'assister à la disparition de la moitié de leurs camarades et de leurs familles en raison d'une maladie importée et non curable ou de voir étouffer - par les mauvaises herbes et les bêtes sauvages de l'envahisseur - les éléments essentiels de leur économie. Crosby en conclut que les victoires remportées par les petites armées de Cortès et de Pizarre sur les empires Aztèques et Incas très peuplés, étaient 'en grande partie le triomphe du virus de variole'".

L'auteur cité par Keeley est Alfred W. Crosby mais pour le coup je n'ai pas lu ces ouvrages. Un lien vers la page Wiki : https://fr.wikipedia.org/wiki/Alfred_W._Crosby   

  

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@Redbow: Bin pas convaincu hélas.

Ce que nous dit Miss Randall c'est qu'il y a la petite vérole à Fort Pitt et que cela rend le plan de la refiler aux indiens possible. Et Trent confirme que la variole a éclaté au sein du Fort (donc affaiblissant les blancs du Fort) et que cela rend possible de refiler des trucs infectés.

Alors là, ça devient passionnant, remettons nous dans le contexte pendant la guerre dite "de Pontiac", entre ce grand chef Indien et les English.

En Juin et Juillet 1763, siège de Fort Pitt, pendant ce siège que les Anglais ont l'idée d'utiliser la vérole contre les indiens.

Passons en 1764: les Anglais veulent pendre pour espionnage un certain Gershom Hicks, car ils apprennent que ce blanc effectue des raids avec les Indiens. Et voilà que ce Mr Hicks, se rend à Fort Pitt en disant qu'il s'est échappé.

Au cours de son interrogatoire (voir les dépositions dans le lien à la fin de mon écrit), Mr Hicks déclare, entre autre, qu'il y a 50 ou 60 prisonniers blancs avec les Delawares et les Shawnnes et que la vérole fait rage parmi les indiens depuis le Printemps dernier donc depuis le siège de Fort Pitt environ. ET c'est de là qu'on en déduis un lien entre les couvertures de fort Pitt et la vérole. Voilà, tout part de là. Alors lien ou pas. Difficile à dire.

On voit que les indiens se trimballent des chiées de prisonniers blancs, cela ne suffisait il pas? 

Le raccourcis vers le bouquin qui retranscris, en plus complet, ce que je viens d'écrire. Lire à partir de la page 19 jusqu'à 23:

https://books.google.fr/books?id=91ptGE9tiVIC&lpg=PA19&ots=gaVoGzTBed&dq=Gershom Hicks%2C fort pitt&hl=fr&pg=PA19#v=onepage&q=Gershom Hicks, fort pitt&f=false

Rien de plus pour l'instant mais peut être un jour je changerai de point de vue car le propre de l'histoire c'est de savoir se remettre en cause en permanence. Mais pour l'instant les différents textes que j'ai vu ne sont que moult recopies des mêmes histoires: celles de Armhest et de Fort Pitt qui sont quand même limité en terme de faits qu'elles peuvent apporter.

Elles nous disent que des gars sont près à tout pour massacrer du peau rouge: ça c'est pas nouveau, je dirais même que ce n'est que le début, qu'il y a eu la vérole à Fort Pitt, qu'on a pensé à s'en servir pour la refiler aux indiens, et c'est tout. Après ce ne sont que déductions et interprétations. Pour l'instant.

Enquête passionnante...

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Au rayon bibliophilie, je me permets de signaler ce livre sorti il y a 1 ou 2 ans : L'attrapeur d'ombres / La vie épique d'Edward S. Curtis (Timothy Egan, ed. Albin Michel). On connaît tous les photos, mais un peu moins le bonhomme, décrié par certains pour ses excès de mises en scène... Apparemment, il ne s'est pas contenté de photographier mais a aussi produit des films. Bouquin très intéressant, en tout cas ! 

l-attrapeur-d-ombres-la-vie-epique-d-edward-s-curtis-9782226320834_0 (1).jpg

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  A nono189 Ça date de 1929

A Le paresseux A propos d'Edward S Curtis , il n'a pas seulement fait des films, il est l'auteur du premier documentaire anthropologique , Nanouk était un docufiction , et postérieur qui plus est. Et c'est tellement bon qu'un de ses documentaires est ressorti récemment avec une chouette bande musicale pour les 100 ans du film original :  In the land of the head hunters 1914 voir Trailer sur youtube , dispo en DVD

Et si tu fais une recherche sur WA, j'ai du poster un certain nombre de lien vers ses galeries de photographies

Pour ce qui est de mise en scène , disons qu'il y a vraiment pire, ce n'était pas vraiment son propos et ce n'est pas vraiment ce qu'il ressort de son œuvre , ses photographies ont un réel intérêt scientifique sur le plan ethnologique et anthropologique :23:

 

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