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Questions existentielles


Zeffyr
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Quel genre de facteur êtes-vous ?  

12 members have voted

  1. 1. Vous êtes plutôt ?

    • Préhisto-facteur
    • Lamelleur compulsif
    • Les deux, je suis un être équilibré (au tiller, évidemment)
    • Ni l'un ni l'autre
    • Mais pourquoi il me parle de la Poste ?... qu'est ce que je fais ici ?!


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Je me suis rendu compte en parcourant les forums (et aussi car cela commence à me tirailler), qu'il y a en quelque sorte deux sortes de facteur d'arc :

Ceux qui choppent un morceau de bois en se disant : tiens et si je transformais ce truc en arc ? Ne jurant que par le primitivisme le plus total, ou simplement attirés par la simplicité et le défi de transformer un bâton que d'aucuns auraient recalé, ils réalisent des selfbows ou des longbows, plus ou moins tordus.

Pour les autres, la facture d'arc est un art, presque de la marquèterie. Dans ses mains, un simple longbow ne saurait avoir moins de deux couches de bois soigneusement ajustées et les recurves n'ont pour lui plus aucun secret !

 

Mais peut-on peut continuer à prendre du plaisir à faire un "selfbow primitif", même après avoir goûté aux lamellés-collés ? :20:
Bref... qu'aimez-vous dans la facture d'arc, et pour quelle(s) raison(s) fabriquez-vous des arcs ? ^^

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Il y a 2 heures, Zeffyr a dit :

il y a en quelque sorte deux sortes de facteur d'arc

Il y en a même bien plus que ça, avec de multiples sous-espèces au sein des "2 sortes". Pour les colleurs de lamelles : avec ou sans fibre, avec inspiration historique et/ou ethnique (les composites tendons corne) et/ou création esthétique et/ou recherche de designs, etc.). Idem au sein des "monoxylistes" : préhisto convaincus, médiévomaniaques, touche-à-tout, reproducteurs de designs histo / ethniques, partisans de l'arc-outil avec le moins de caractère possible, ou au contraire apôtre des zig-zags/bosses/noeuds/challenges, etc. Personnellement je m'intéresse un peu à tout, considèrant qu'une vie ne suffirait pas à faire le tour des possibilités... :happy:

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Il y a 8 heures, Corbeau a dit :

Il y en a même bien plus que ça, avec de multiples sous-espèces au sein des "2 sortes". Pour les colleurs de lamelles : avec ou sans fibre, avec inspiration historique et/ou ethnique (les composites tendons corne) et/ou création esthétique et/ou recherche de designs, etc.). Idem au sein des "monoxylistes" : préhisto convaincus, médiévomaniaques, touche-à-tout, reproducteurs de designs histo / ethniques, partisans de l'arc-outil avec le moins de caractère possible, ou au contraire apôtre des zig-zags/bosses/noeuds/challenges, etc. Personnellement je m'intéresse un peu à tout, considèrant qu'une vie ne suffirait pas à faire le tour des possibilités... :happy:

Pareil, sauf en ce qui concerne les lamellés..............pas que j'ai qque chose contre, mais ca demande trop de matos et de technicité à mon goût.

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il y a une heure, PEDRO a dit :

ca demande trop de matos et de technicité à mon goût.

Tu sais, une lamelle de dos collée sur un ventre épais, en arc droit, il y en a qui font ça avec des outils à main et quelques serre-joints. Et l'équilibrage se fait en grattant le ventre, comme pour un arc simple. Pas besoin d'usiner des lamelles au 1/10 mm comme doivent le faire les fibreux, ni même de fabriquer un moule.

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Salut Zeffyr  (elle est marrante, ton icône)(j'aime bien ce dessin de chat) !

Pour en revenir à l'objet du post, je ne crois pas du tout dans les catégories. Ce que j'aime perso dans la facture d'arc amateur, c'est le fait qu'on y touche du bois (et que c'est sensé porter chance, quelque part). Après j'aime bien me souvenir qu'avant de pouvoir disposer d'un bout de bois, il y a eu toute l'histoire d'un arbre qui a parfois (et même souvent, en fait) vécu plus longtemps que moi. Et un arbre a eu une vie qu'on peut lire à travers les cernes vus en coupe (en quelle année a-t-il poussé vite ou lentement, tout au contraire). Il y a donc ce facteur temps qui interpelle quelque part (il me semble que ça ne peut que parler à des mortels)...

Ah mais flûte je me suis égaré ... Euh donc sinon pour répondre à la question, pour moi c'est plutôt du bois non transformé (donc plutôt branche que planche)... Sûrement pour les raisons évoquées plus haut... Sinon ne pas oublier qu'il n'y a pas que du bois d'arbre mais aussi du bois...d'arbuste... :11: !

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Pour moi, seul le selfbow primitif m'intéresse. Pour l'instant, je ne me suis attaqué qu'à des troncs de faible diamètre, jeunes frênes, cerisier noir poussant plutôt rapidement et assez droit dans les zones marécageuses des bords de garonne. J'ai en attente deux petites billettes: une d'orme, l'autre d'if ainsi que quelques piquets d' "accacia" (robinier). Il faudra bien que je m'y attaque, mon flat en frêne vient de faire entendre un vilain "crac".

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Le 09/05/2016 à 23:20, Corbeau a dit :

Il y en a même bien plus que ça, avec de multiples sous-espèces au sein des "2 sortes".

Le 10/05/2016 à 22:02, Le Paresseux a dit :

Pour en revenir à l'objet du post, je ne crois pas du tout dans les catégories.

Loin de moi l'idée de vouloir simplifier la réalité et d'enfermer les gens dans des "cases", il existe évidemment une infinité de sous-catégories... Mais il y a quand même un soupçon de vrai dans ces deux familles... suffisant pour susciter le débat ! (objectif réussi :11:)

Comme Paresseux et wampas je suis principalement attiré par le côté "simple et efficace", l'aspect naturel des choses, l'aspect primitif... et par exemple, j'aimerais un jour savoir fabriquer un arc fonctionnel avec juste des outils en silex... mais là comme ça, je crois que j'ai la flemme rien que d'y penser... :18:
Cependant, quand je vois certains lamellés, je me dis que ça doit quand même être une chouette expérience à tenter un jour. Mais je sais dans un sens c'est mon côté "perfectionniste" qui parle, pour la beauté et la perfection du résultat... y'a de ça aussi chez vous, les lamelleux ?

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Personnellement, j'ai découvert des choses du domaine du psychologique en faisant mon premier arc en frêne de manche d'outil. Comme si l’équilibrage de ces deux branches m'aidait à faire le point entre ma tendance brouillonne et mon envie de faire les choses correctement. Le yin et le yang, en quelque sorte. Une alchimie intérieure. Ce n'est pas le fait de réaliser quelque chose de ses mains (je ne suis pas maladroit, et je touche un peu à tout) mais là, il y a quelque chose que j'ai encore du mal à comprendre, comme trouver la clé d'une énigme, trouver l'arc qui est enfermé dans le bout de bois, comme un fossile dans sa gangue. Si tu y vas trop fort, tu casses tout. C'est comme tailler un silex, si tu ne comprends pas les lignes de la pierre, tu vas le casser, su tu oublies de gratter le bord, ton éclat ne va pas filer comme tu veux.

Comme disaient Corbeau et Le paresseux, il y a là un monde, qu'une vie ne suffirait pas à explorer, et dont la pratique a quelque chose à voir avec la méditation.

"Tout acte est prière dès qu'il est don de soi"          ST Exupéry

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Le 09/05/2016 à 20:48, Zeffyr a dit :

Ceux qui choppent un morceau de bois en se disant : tiens et si je transformais ce truc en arc ? Ne jurant que par le primitivisme le plus total, ou simplement attirés par la simplicité et le défi de transformer un bâton que d'aucuns auraient recalé, ils réalisent des selfbows ou des longbows, plus ou moins tordus.

Mais peut-on peut continuer à prendre du plaisir à faire un "selfbow primitif", même après avoir goûté aux lamellés-collés ? :20:

Bref... qu'aimez-vous dans la facture d'arc, et pour quelle(s) raison(s) fabriquez-vous des arcs ? ^^

Toute démarche artistique est le point de rencontre entre une sensibilité et une technique, comme toute religion est le point de contact entre la foi et inhérente à l'esprit humain et un dogme qui est censé la canaliser (parfois trop, d'ailleurs) La facture d'arc est un art. La foi, c'est de fabriquer le meilleur arc compte tenu du bois. Monoxyle, lamellé FDV, peu importe. Mais dans une démarche de communication et d'échange. Le dogme, c'est rester farouchement attaché à une forme d'arc (comme les poulies) et de considérer les autres comme des farfelus. On pourrait dire que nous sommes des peintres qui échangent sur leur technique du pinceau, certains ont plus d’expérience sur une technique, d'autres vendent leurs toiles, mais chacun arrive avec ses questions et ses réponses et apporte quelque chose à tous. Fais comme ci, attention, ne fais pas comme ça. Et c'est ça que j'aime sur ce forum. Quand je suis arrivé avec mes idées farfelues, on m'a laissé faire et même guidé, et maintenant, j'ai une forme d'expérience qui fait que je ne prends plus le bois de la même manière et que j'ai acquis avec le savoir faire une forme d'humilité (merci, Corbeau en particulier, mais aussi Pedro)

Je vais bientôt m'intéresser au lamellé (cornouiller-bambou, teck-bambou, frêne-canne de provence, ou frêne-chêne, micocoulier-buis...), mais le culte monoxylitique a tellement de prières différentes (St Snaky, St Trou-au-milieu) et tellement d'essences différentes que c'est quelque chose d'infini. Personnellement, je reviendrai toujours au monoxylisme, quitte à passer ensuite au lamellé (ce que je vais faire avec un cornouiller que je vais renforcer de bambou). Ce sont deux philosophies différentes, mais tellement complémentaires.

Derrière ma motivation sur la facture d'arc, il y a une idée qui m'obsède un peu: celle d'un orage solaire qu priverait la planète de toute forme de communication, internet, téléphone ou autres. Que resterait-il de la civilisation et il faudrait sans doute trouver les moyens de chasser et de se défendre, et là, l'archerie serait un art fort utile. D'où ma recherche de fabrication d'arcs Poubelle AOC, comme mon rotin à trous. Mais c'est ma névrose personnelle...

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C'est un peu marrant ta question et j'ai envie de te répondre par une vieille blague :

 

c'est au plus fort de la guerre de 14,  3 soldats discutent de ce qu'ils aimeraient avoir comme épitaphe :

l'anglais aimerait qu'on y grave "Mort pour la reine"

le Français : "mort pour la France"

et le belge : "mort contre son goût" .....

j'ai lu rapidement vos réponses et je ne sais pas trop ou je me classe ... Ce qui me plaît c'est à la fois le défi, mais aussi l'envie de collectionner (pas les arcs, plutôt les savoir faire et les tours de mains) et peut-être surtout l'envie de comprendre 

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il y a 9 minutes, bigfoot a dit :

C'est un peu marrant ta question et j'ai envie de te répondre par une vieille blague :

 

c'est au plus fort de la guerre de 14,  3 soldats discutent de ce qu'ils aimeraient avoir comme épitaphe :

l'anglais aimerait qu'on y grave "Mort pour la reine"

le Français : "mort pour la France"

et le belge : "mort contre son goût" .....

j'ai lu rapidement vos réponses et je ne sais pas trop ou je me classe ... Ce qui me plaît c'est à la fois le défi, mais aussi l'envie de collectionner (pas les arcs, plutôt les savoir faire et les tours de mains) et peut-être surtout l'envie de comprendre 

Je suis aussi un peu comme ça...........j'ai eu ma période allumage de feu, puis propu, pointes de silex, et j'essaie encore la facture de différents arcs de différentes manières en différents  matériaux. Quand j'ai compris et que je sais que je sais faire, ça m'intéresse moins. J'ai fait cadeau de tout mon attirail d'allumage l'an dernier aux copains de Gletterens, par exemple. Je fais encore de temps en temps des flèches à l'ancienne, en partant  d'un simple rejet, juste pour voir et surtout quand il pleut.

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Il y a 9 heures, Zeffyr a dit :

Mais je sais dans un sens c'est mon côté "perfectionniste" qui parle, pour la beauté et la perfection du résultat... y'a de ça aussi chez vous, les lamelleux ?

Il peut y avoir du perfectionnisme aussi chez les "primitifs", mais évidemment pas dans le sens "tout bien droit et lisse et symétrique".

Déjà il y a ça :

il y a une heure, farfadouille a dit :

trouver l'arc qui est enfermé dans le bout de bois

Si on rate cette étape, c'est souvent cuit, surtout avec les arbustes.

Et puis ensuite équilibrer cet arc en devenir, comprendre le bois et lui obéir, avant qu'il devienne véritablement un arc unique qui obéisse à l'archer.

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Il y a 5 heures, farfadouille a dit :

il y a quelque chose que j'ai encore du mal à comprendre, comme trouver la clé d'une énigme, trouver l'arc qui est enfermé dans le bout de bois, comme un fossile dans sa gangue. Si tu y vas trop fort, tu casses tout. C'est comme tailler un silex, si tu ne comprends pas les lignes de la pierre, tu vas le casser, su tu oublies de gratter le bord, ton éclat ne va pas filer comme tu veux.

Je vois très bien ce dont tu parles quand tu dis "comprendre les lignes", je fonctionne aussi comme ça. Ce qui explique d'ailleurs ma propension à démarrer très lentement quand je débute une nouvelle activité, le temps que je ressente ce que je fais. Ça me fait penser au livre "Les Chroniques d'Alvin le faiseur", je ne sais pas si tu connais... ? :)

 

Il y a 5 heures, farfadouille a dit :

Derrière ma motivation sur la facture d'arc, il y a une idée qui m'obsède un peu: celle d'un orage solaire qu priverait la planète de toute forme de communication, internet, téléphone ou autres. Que resterait-il de la civilisation et il faudrait sans doute trouver les moyens de chasser et de se défendre, et là, l'archerie serait un art fort utile. D'où ma recherche de fabrication d'arcs Poubelle AOC, comme mon rotin à trous. Mais c'est ma névrose personnelle...

On semble assez nombreux à avoir ce côté "bushcraft/primitiviste" en fin de compte. Moi ce n'est pas tant un orage solaire, une guerre ou quoi que ce soit de dramatique de ce style (bien que ça puisse arriver), mais surtout la prise de conscience que l'homme moderne est un assisté pas du tout autonome. Et lorsque l'on arrêter de téter le biberon de notre confort, de notre technologie mise à notre disposition par d'autres, on se sent à la fois plus vivant et moins fragile, car moins dépendant. J'imagine que ça colle à peu près avec ce que tu ressens.

 

Il y a 4 heures, bigfoot a dit :

c'est au plus fort de la guerre de 14,  3 soldats discutent de ce qu'ils aimeraient avoir comme épitaphe :

l'anglais aimerait qu'on y grave "Mort pour la reine"

le Français : "mort pour la France"

et le belge : "mort contre son goût" .....

La prochaine "question existentielle" sera donc : êtes-vous anglais, français, ou belge ? :18:

 

Il y a 4 heures, Corbeau a dit :

Il peut y avoir du perfectionnisme aussi chez les "primitifs", mais évidemment pas dans le sens "tout bien droit et lisse et symétrique".

Déjà il y a ça :

Si on rate cette étape, c'est souvent cuit, surtout avec les arbustes.

Et puis ensuite équilibrer cet arc en devenir, comprendre le bois et lui obéir, avant qu'il devienne véritablement un arc unique qui obéisse à l'archer.

Oui tout à fait, j'en ai pris conscience quand j'ai découvert sur internet le monde des webarchers (de tout poils), jusqu'à lors un arc était pour moi tout droit ou tout courbe. Mais quand j'ai vu ce que certains faisaient à partir de troncs sinueux voir troués, j'ai vraiment pris conscience que presque n'importe quel bout de bois possédait un potentiel d'arc à révéler !

 

Il y a 4 heures, PEDRO a dit :

Je suis aussi un peu comme ça...........j'ai eu ma période allumage de feu, puis propu, pointes de silex, et j'essaie encore la facture de différents arcs de différentes manières en différents  matériaux. Quand j'ai compris et que je sais que je sais faire, ça m'intéresse moins. J'ai fait cadeau de tout mon attirail d'allumage l'an dernier aux copains de Gletterens, par exemple. Je fais encore de temps en temps des flèches à l'ancienne, en partant  d'un simple rejet, juste pour voir et surtout quand il pleut.

Tu as totalement abandonné les pointes de silex ou c'est ce que tu entends par "flèches à l'ancienne" ?

Edited by Zeffyr
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il y a 25 minutes, Zeffyr a dit :

Tu as totalement abandonné les pointes de silex ou c'est ce que tu entends par "flèches à l'ancienne" ?

Des flèches faites  à partir de matériaux vraiment pris dans la nature...........plumes entières, rejets de cornouiller, noisetier ou autres, pointes en silex......mais c'est ce que j'appelle mes intirables. Elles sont parfaitement opérationnelles, mais elles ne résistent pas très longtemps à des tirs répétés, surtout quand on est devenu maladroit comme moi.

Je les fais juste pour le plaisir.

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Il y a 4 heures, PEDRO a dit :

Je suis aussi un peu comme ça...........j'ai eu ma période allumage de feu, puis propu, pointes de silex, et j'essaie encore la facture de différents arcs de différentes manières en différents  matériaux. Quand j'ai compris et que je sais que je sais faire, ça m'intéresse moins.

Je me retrouve assez bien dans cette philosophie

il y a 23 minutes, Zeffyr a dit :

On semble assez nombreux à avoir ce côté "bushcraft/primitiviste" en fin de compte. Moi ce n'est pas tant un orage solaire, une guerre ou quoi que ce soit de dramatique de ce style (bien que ça puisse arriver), mais surtout la prise de conscience que l'homme moderne est un assisté pas du tout autonome. Et lorsque l'on arrêter de téter le biberon de notre confort, de notre technologie mise à notre disposition par d'autres, on se sent à la fois plus vivant et moins fragile, car moins dépendant. J'imagine que ça colle à peu près avec ce que tu ressens.

ça fait du bien de régresser, (c'est ce que diront certaines personnes qui ne partagent pas notre philosophie) mais en même temps de grandir en devenant de plus en plus compétent et autonome dans les arts primitifs, ceux qui permettraient de survivre dans une jungle hostile. La civilisation est confortable, mais au bout du compte c'est un leurre, un biberon, comme tu le dis

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il y a 7 minutes, PEDRO a dit :

Je les fais juste pour le plaisir.

C'est le maître mot en toutes choses. Plaisir de découvrir, d'expérimenter, de faire des erreurs et de les comprendre pour avancer, tomber, se relever pour aller plus loin. avoir envie, surtout continuer à avoir envie, écouter les autres, ou parfois savoir ne pas les écouter, et laisser tomber sans remords quand le plaisir n'est plus là. Pour prendre du plaisir ailleurs. Mais toujours du plaisir.

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Le 12/05/2016 à 08:55, Corbeau a dit :

Il peut y avoir du perfectionnisme aussi chez les "primitifs", mais évidemment pas dans le sens "tout bien droit et lisse et symétrique".

Déjà il y a ça , trouver l'arc enfermé dans le bout de bois: si on rate cette étape, c'est souvent cuit, surtout avec les arbustes.

Et puis ensuite équilibrer cet arc en devenir, comprendre le bois et lui obéir, avant qu'il devienne véritablement un arc unique qui obéisse à l'archer.

Le perfectionnisme est une bonne chose, dans la recherche du maximum qu'on puisse tirer d'un matériau. Je ne suis pas perfectionniste, dans le sens où je ne tire pas mon plaisir de la production ou la contemplation de quelque chose sans défaut. Pour moi, le perfectionnisme est un outil, et non un but. Je suis explorateur, j'aime les défis parfois impossibles (comme mon arc en platane, sinueux, avec des noeuds, mais je n'ai pas dit mon dernier mot) . Mais un truc qu'il doit y avoir dans tous les cas c'est le respect d'un bois qui est parfois plus vieux que l'humain qui le transforme (dixit Le Paresseux) . Respect des lignes du bois (ou de la pierre) pour que le respect devienne mutuel entre l'homme et le bois, comme dit Corbeau. Et de ce respect naît quelque chose, c'est un processus de procréation.. Corbeau qui dit qu'il tire son bonheur d'avoir fabriqué un arc (dixit: ses bébés) qui donne du plaisir à son acquéreur. En fait la vraie question, une fois de plus est "d'où tires tu joie, joie et bonheur?", qui sont en plus trois choses différentes.

Ce serait assez amusant de transposer tout ce qui a été dit ici dans le domaine des relations humaines. C'est là que de simples ouvriers nous devenons des humanistes, comme tous ceux qui ont une passion. Et deux passionnés de la même chose se comprendront toujours, quels que soient leurs origines, leurs mondes et leurs langues.

Mais qu'est ce que je philosophe, moi? D'habitude, c'est la poule qui fait lo z'of ...

Edited by farfadouille
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