Jump to content

Un Tutoriel de customisation d'Opinel


Laurent L.
 Share

Recommended Posts

bien plaisant à regarder tout cela.

Il y a plein de choseS à apprendre et à reproduire , pour les couteaux!!!!

les courbes du manche, tu les travailles avec quoi?

Edited by jmc
Link to comment
Share on other sites

[...] les courbes du manche, tu les travailles avec quoi ?

Avec deux râpes demi-ronde, une grande et une "moyenne".

Les "mises à plat" sont faites à la râpe, affinées avec une grande lime plate "grain moyen" puis passées à plat sur un papier à poncer posé sur un morceau de verre.

J'ai aussi deux serre-joints, un petit étau, une scie. Plein de papiers à poncer.

Je n'ai pas de quoi me faire les plaquettes de bois moi-même. Auparavant, Eric Baylac alias "Barbak" me les faisait. Désormais, je demande à un facteur d'instruments à percussion de me les découper. Parce qu'à la main, je l'ai fait... Mais c'est très, très long...

J'ai enfin - et c'est un bonheur - un tout petit établi depuis quelques semaines. Avant, je bossais sur le sèche-linge... :bhaoui..:

Après, c'est du temps, l'envie, l'oeil et les mains... :37:

Link to comment
Share on other sites

:21:

Merci...

J'ai acquis depuis peu une scie à chantourner électrique et une ponceuse combinée.

Cela aide beaucoup dans la rapidité des découpes et la préparation des assemblages.

Mais je ne maîtrise pas encore vraiment l'utilisation de ces outils, leurs réglages...

Et surtout, cela ne remplace pas la main. Une fois le "parallélépipède rectangle coincé dans l'étau, seule la main et les outils qu'elle tient sont de mise.

Je suis beaucoup plus précis à la main, et les erreurs sont moins vite payées "cash"...

Mais du bon outillage, si cela ne fait pas tout - et très loin de là -, c'est un plus indéniable qui ouvre de nouvelles possibilités...

Certains ateliers font rêver :20:

Edited by Lagroht
Link to comment
Share on other sites

Quand tu te seras fait la main avec ces outils, tu ne pourras plus t'en passer...

Le travail à la main, le geste essentiel, on a tendance à le perdre un peu avec la multiplication de l'outillage électrique (malheureusement).

Edited by michelF
Link to comment
Share on other sites

  • 8 months later...
Guest arc à hic

c'est malin grace que dis-je à cause de vous avec un copain on va se lancer aussi! :angry:

:109:

par contre c'est pas sur qu'on vous montre nos premiers :100: grabuges la honte à coté des merveilles que vous nous faites partager :115:

Link to comment
Share on other sites

c'est malin grace que dis-je à cause de vous avec un copain on va se lancer aussi! :angry:

:109:

par contre c'est pas sur qu'on vous montre nos premiers :100: grabuges la honte à coté des merveilles que vous nous faites partager :115:

au contraire, faut pas hésiter à nous les montrer... :23:

Link to comment
Share on other sites

  • 1 year later...

Voilà la fabrication des plaquettes : Palissandre de Violette (Brésil)

n8monique02.th.jpg

... et Palissandre (bois) de Rose.

n8monique03pe4.th.jpg

Les bois retrouveront leur beauté une fois poncés finement.

Premières découpes et choix des filets : Châtaigner et Amarante.

n8monique04bc2.th.jpg

Choix du couteau : Un peu de changement avec le n°8 gamme "Jardin".

n8monique00couteaudedpa.th.jpg

Link to comment
Share on other sites

Maintenant, le nœud du travail, le croisement des chemins...

Le démontage m'ayant permis de remarquer la bonne prise du collage , j'ai procédé à une deuxième découpe du même tonneau que la première.

Il ne s'agit pas de copier, évidemment, l'excellentissime Bruno Chaperon, mais d'essayer par l'action de comprendre comment il fait, d'approcher le principe pour pouvoir progresser à mon tour.

Cela a été aussi l'origine d'un deuxième souci : les bois sont durs (surtout le Palissandre de Violette - utilisé pour les cadres et les lattes des Marimbas), leurs fils se croisent et le tout a environ 35mm d'épaisseur !

Je découvre encore l'utilisation de la scie à chantourner électrique. Sur des plaques fines et molles, il est simple de suivre un trait ondulé. Mais là... Et bien, la lame a cédé alors que je n'arrivais pas à forcer l'outil à suivre parfaitement mon dessin (j'ai un souci d'inclinaison de la lame que je n'ai réglé qu'en partie)... A la reprise du travail, un léger accroc s'est fait dans le bois. Il devrait rester invisible, mais la courbe n'est pas la jumelle de sa vis-à-vis...

Il faut aussi que je m'installe un bon éclairage.

Là, j'ai bien placé toutes mes pièces, vérifié les épaisseurs des filets et été très prudent lors du serrage...

n8monique10.th.jpg

Voilà, on remarque le "défaut" d'une des courbes. Mais je sais déjà que certaines vont "sauter" à la mise en forme compte tenu de la taille du couteau... Les croisements des lignes sont par contre bien alignés. C'est à la mise en forme que se valideront les effets recherchés, qu'apparaitront je l'espère de bonnes surprises et que je le souhaite, disparaitront les défauts...

Mais je suis loin d'y être...

Prochaine étape sur le manche : collage d'ébène.

Edited by Lagroht
Link to comment
Share on other sites

Voici les plaquettes séparées. Il faudra encore rajouter un talon en padouk (avec quelques filets assortis aux autres) en intermédiaire et les poncer finement avant le montage sur le corps du manche (là aussi avec des filets).

Excusez la qualité des images, pas le temps de faire mieux...

n8monique11ai9.th.jpg

Les bois sont inversés en terme de couleurs. C'est une chose que j'aime bien : cela donne plus à regarder et c'est "chiant" à la mise en forme (les repères visuels ne sont pas les mêmes de chaque côté du manche, cela oblige à travailler beaucoup en "ombres chinoises", si j'ose dire : le couteau devant un fond clair et souvent passé devant la lumière pour vérifications).

Il n'y aura pas de "dos couvrant" sur ce manche.

Pour garder un maximum des plaquettes avec filets courbes, je choisis de laisser le dos avec une plaquette insérée entre celles des côtés le comme ici

Le talon sera donc rouge avec, comme le dos, une âme noire...

Presque "Péponne" je vous dis : Républicain rouge et anticlérical : un homme de convictions Mario !

(Note : j'ai coupé le manche plus court que la lame pour des raisons esthétiques : il faudra refaire sa saignée)

Link to comment
Share on other sites

Bon, l'habillage central du dos et du talon est posé et mis à niveau. Il est plus simple de le poser avant de mettre le couteau à plat, mais on perd un peu plus de bois. Et comme j'ai très très peu d'ébène...

n8monique09bis.th.jpg

D'autres collages sont faits dans la foulée : le talon du manche en padouk (même filets que les côtés + filet d'Ipé). Cela signifie aussi qu'il a fallu choisir quel côté serait "devant". La forme et la hauteur des courbes m'ont indiqué le choix à faire.

Pour avoir exactement les mêmes plaquettes après leur découpe et mise à plat, je les aies ré-assemblées. Il faudra donc que je découpe les nouveaux collages pour les séparer...

n8monique15xb7.th.jpg

Prochaine étape, assembler les plaquettes sur le manche.

Link to comment
Share on other sites

Maintenant voilà ce que nous avons :

n8monique16.th.jpg

Prochaine étape : Assemblage sur le manche puis mise en forme.

Voilà, c'est sous presse.

n8monique17.th.jpg

On remarque que bien que dégraissé deux fois, le padouk (et dans une moindre mesure l'acajou des filets que j'ai utilisé pour le montage de ces plaquettes) colore la colle en jaune ! Et parfois, rarement, de fait, les bois contre lesquels il est collé. Ainsi, il faut toujours passer une première couche de vernis uniquement sur ce bois, sinon, des alto-cirrus rouges peuvent apparaître sur les bois clairs adjacents à ce beau mais... :x : bois rouge.

J'ai utilisé une lamelle de laiton dans la rainure pour éviter que la saignée de la lame ne se déforme ou ne casse sous la pression, ce qui compromettrait le collage, voire tout le travail.

Je préfère insérer un bout rapporté qu'utiliser la lame : si de la colle coule sur l'entretoise, je peux utiliser des outils pour la sortir sans craindre de la rayer, de la marquer.

Enfin, je protège toujours la lame avec du cuir. Ce n'est pas pour elle, c'est pour moi (et ceux qui vivent avec moi) !

Ensuite on commence à arrondir tout ça !

Link to comment
Share on other sites

Ce soir tard, donc, je mets d'abord tout en forme de parallélépipède rectangle le plus régulier possible. Cela aide, avant de travailler les formes, à réussir ses symétries. :

n8monique20bis.th.jpg

Sur la vue de dessous, on voit le différentiel de hauteur important entre le bas des plaquettes et celui du manche sur presque toute la longueur de celui-ci. Mais pas au niveau du talon ! Cela est fonction de la forme qui sera donnée au manche et nécessite de penser l'emplacement des motifs (je fais des plaquettes moins hautes sur un manche plus rectiligne comme "ici" ). Pour éviter en partie la perte de bois, on peut aussi tailler des plaquettes dont la forme se rapproche de celle qu'aura le manche terminé. Mais l'économie de matière n'est pas vraiment importante.

Il faut faire attention lors du travail du bois, en particulier sur ces débords à éliminer, au sens du mouvement de l'outil et à celui des fibres afin d'éviter les arrachements qui pourraient aller jusque sur une partie qui serait dans le manche.

A partir de maintenant, le droit à l'erreur est très limité ! On peut enlever, remplacer, refaire un collage (même si c'est long et, pour tout dire, enquiquinant...), mais pas remettre à l'identique de la matière passée à la râpe !

Link to comment
Share on other sites

Donc voilà : dernière image avant "mutation". Le parallélépipède a été dégrossi. Maintenant, "y'a plus qu'à" terminer la mise en forme (en n'utilisant la râpe que de bas en haut) !

n8monique21.th.jpg

J'avais proposé de vous montrer jusqu'au bout, alors allons-y !

L'image ci-dessous représente une étape importante de la finition. Les cinq couches de "fondur" polyuréthane sont sèches (J'en mets parfois six. J'utilisais avant une colle cyanoacrylate de marque connue qui donne des résultats excellents et peut largement se passer de vernissage de finition après polissage, mais cela revient cher au litre...). Elles doivent être poncées très finement pour recevoir les deux couches de vernis de finition.

Ce travail est long, doit être fait tout en douceur et seulement lorsque tout est bien sec. Impatients s'abstenir. Cela m'a d'ailleurs parfois valu de bonnes petites crises d'auto-injures de n'avoir pas su attendre assez longtemps, car il faut... recommencer. Et donc reponcer doucement jusqu'au bois. C'est long...

Si d'aventure, lors du ponçage, on va un poil trop loin, si la couche de vernis n'était pas homogène, le bois peut apparaître. Et là, il faut recommencer.

J'utilise de la toile émeri (là, je n'ai pas le n° sous les yeux mais environ du grain 120) et du papier de carrossier.

Légère la main, doux le poignet...

Et on va descendre jusqu'à utiliser de la paille d'acier triple zéro.

Il ne faut pas une crevasse, pas une bosse, pas une rayure dans le vernis.

S'il y en a (elles se cachent bien parfois et il est important de travailler sous une lumière vive et de tourner et retourner le manche dans tous les sens), et bien... on recommence !

n8monique31.th.jpg

Le vernis de finition, haut de gamme, se tend relativement bien. Il pourra toutefois parfois nécessiter lui aussi un ponçage ultra fin suivit d'un passage à la pâte à polir. On peut le passer au pistolet si on maîtrise la chose, cela évite certains soucis liés aux pinceaux.

J'utilise des pinceaux.

Voilà, je vous laisse, le travail n'attends pas ;)

Link to comment
Share on other sites

Voilà donc le vernis de fond poncé. En l'état, le couteau pourrait tout-à-fait rester ainsi : le toucher est très agréable, l'apparence satinée sympathique et la protection solide !

n8monique34.th.jpg

On la polissant, cette couche devient même très brillante (voir la plaquette sous le couteau). Sa dureté et sa transparence sont de qualité plus que suffisantes si on la laisse sécher un peu plus que prévu par le mode d'emploi.

Mais étant un poil maniaque et le "brillant" faisant ressortit certaines lumières du bois, je vais passer maintenant les couches de finition.

Link to comment
Share on other sites

Voilà l'image finale. Maintenant, la customisation de ce couteau est terminée et vous l'avez suivie jusqu'au bout : je vous en remercie. Un merci particulier à MichelM et aux amis de Webarcherie sans lesquels je n'aurais pas trouvé la motivation de faire et de vous montrer ceci (que ce soit lorsque j'ai réalisé ce petit "tuto" ou même aujourd'hui.

Il reste toutefois une étape, essentielle : celle où Monique le recevra, celle où mon plaisir sera, je l'espère, comblé.

Note : il l'a été et ce couteau sert tous les jours à table et en cuisine !

Laurent

Croisee_des_chemins_by_Lagroht.jpg

Link to comment
Share on other sites

 C'est une super idée de mettre ces tutos sur webarcherie! 

J'ai deux trois questions que je me pose depuis longtemps, les couteaux que tu fais, tu suis toujours les modèles que tu vient de donner, càd laisser la rainure, et une partie du bois d'origine?

Si oui, tu n'as jamais eu de problèmes de solidité?

Et les plaquages, on arrive à faire des choses correctes, en les ponçant soi même? (j'ai deux trois projets en tête, et l'utilisation de deux trois plaquages de couleurs variées serait d'un bel effet).

Merci de tes réponses prochaines! 

Link to comment
Share on other sites

Bonsoir Agardel !

Oui, je laisse toujours une "âme" de l'opinel d'origine.

Je n'ai jamais eu de souci de solidité car les plaquettes sont collées le long de la saignée de la lame ET contre ce qui reste de bois sous la virole.

Ensuite, on utilise rarement ce genre d'opinel custom pour "bâtonner" dans les bois. Mais à tailler une branche pour se faire une canne, à couper du saucisson bien dur, du jambon, de tout ce qui se mange, à l'utiliser comme un opinel classique avec lequel on prend juste soin de ne pas le jeter par terre : jamais un de mes opinels n'a cédé. Et on a toujours un doigt sur la lame pour exercer un meilleur effort.

Pour tout te dire, lorsque je les mets en forme, les attaquant gaillardement à la râpe, je vois bien, parfois, le manche bouger (certaines colles ont une souplesse que la S.Glue n'a pas)... Jamais cela ne s'est décollé ni n'a cassé !

Pour ce qui est des placages, bin... je les ponce moi-même. Peux-tu préciser ta question, à quel genre de ponçage penses-tu ? A une mise à plat ? On peut le faire à la main : dégrossir à la râpe (main légère), continuer à la lime puis terminer en passant la plaquette sur une plaque bien plane recouverte de toile émeri (moi, j'ai collé des disques autocollants pour ponceuse) de grains différents.

Link to comment
Share on other sites

Join the conversation

You can post now and register later. If you have an account, sign in now to post with your account.

Guest
Reply to this topic...

×   Pasted as rich text.   Paste as plain text instead

  Only 75 emoji are allowed.

×   Your link has been automatically embedded.   Display as a link instead

×   Your previous content has been restored.   Clear editor

×   You cannot paste images directly. Upload or insert images from URL.

 Share

×
×
  • Create New...