Cécile

J'ai l'impression de ne pas m'être faite comprendre du tout sur ce coup-là !

(...pardon, j'ai appuyé sur un bouton par accident...) l'esprit et la flèche ne font qu'un. Si on tire dans cet état d'esprit (pas facile avec notre culture occidentale), on acquerrera plus facilement de la régularité. L'automatisation du geste est une autre facette de la performance. Imprimer au cerveau le geste parfait, le plus souvent possible, permet à l'inconscient de le restituer avec un effort mental peu important et dans des circonstances qui peuvent être perturbantes (bruit, vent, etc.). J'ai lu quelque part qu'il faut au moins trois flèches bonnes pour effacer l'effet d'une flèche mauvaise ! Cela peut sembler une lapalissade, mais plus on tire de bonnes flèches, plus on en tirera de bonnes. bon... tout çà me rappelle que j'ai encore beaucoup de travail à faire avec mon arc... :37:

Personnellement, j'aime beaucoup la phrase gravée à l'entrée d'un dojo de kyudo : "One arrow, one life" (voir le livre de Kenneth Kushner.) Cela résume bien le principe suivant si cher au kyudo : chaque flèche doit être tirée comme si c'était la seule à tirer, comme si tout dépendait de son vol harmonieux. Cette démarche permet la concentration sur un seul but sans se soucier de l'avant et de l'après ou de se qui se trouve autour. L'archer est seul au moment où il tire sa flèche, l'esprit et la

Si on a mal au dos au niveau des homoplates, c'est qu'on a tiré en utilisant bien le bon "moteur". Toutefois, ce n'est pas une très bonne idée de tirer jusqu'à avoir mal. La douleur est une alerte que le corps dépasse une limite. Il vaut mieux sagement remettre une scéance au lendemain que de risquer la fatigue des tendons et le réveil d'une tendinite... Une des meilleures méthode de prévention est de boire beaucoup d'eau pour que les toxines s'éliminent rapidement et que les muscles gardent leur élasticité (ce qui évite de trop solliciter les tendons). De plus, en fin d'une scéance physique, faire des étirements est une des meilleurs méthodes pour récupérer car cela procure un massage interne des tissus. Bien sûr les massages avec pommade sont une aide complémentaire à ne pas négliger ! Si le mal de dos se situe ailleurs, il faut revoir la position de tir ou consulter un médecin !!!!

Si çà intéresse quelqu'un je propose quelques exercices de musculations pour archers ici : ICI

Moi aussi, je fait partie du clan des gens avec un oeil (le gauche) qui prend parfois le dessus sur l'oeil dominant ;) . Je m'en suis apperçue particulièrement le soir, avec peu de luminosités et un peu de fatigue : deux groupes de flèches sur une ligne horizontale... Depuis, je ferme toujours l'oeil droit, même si j'aurais préféré tirer les deux yeux ouverts.

J'ai plusieurs exemples d'archers (arc classique) qui ont été orientés sur la main correspondant à leur oeil directeur (différent de la main dominante). Ils ont eu de grandes (très grandes) difficultés à apprendre le geste de tir et ont eu beaucoup de mal à progresser. En changeant de main et en fermant l'oeil directeur, ho miracle ! non seulement ils ont beaucoup plus vite progressé dans leur tir mais ils sont arrivésà des performances conséquentes équivalentes à quelqu'un qui possède un oeil directeur du même côté que la main dominante. Rester sur l'oeil directeur pour déterminer l'arc à choisir est un vieux procédé que beaucoup abandonnent. Le tir à l'arc moderne intègre beaucoup plus les facteurs physiques (développements musculaires spécifiques à chacun), psychomoteur (la faculté à utiliser des parties de son corps en accord avec les commandes nerveuses) et mentaux (la confiance en une technique appréhendée par l'archer). Bref, de mes discussions avec des entraîneurs, initiateurs et de mes lectures diverses à variées sur le développement du tir à l'arc moderne, tous ces facteurs sont à prendre en compte. On ne peut pas se contenter d'imposer une méthode unique à tous les archers, il faut composer avec ce qu'EST l'archer. L'utilisation de la main dominante en fait partie. Maintenant, une excellente solution consiste à faire essayer les deux côtés à l'archer qui n'a pas le même oeil dominant que sa main et voir ce qui lui convient le mieux...

En réponse à la question intiale, je répondrais (en m'appuyant sur des gens d'expérience et d'articles sérieux) : Il faut tirer comme on est le plus à l'aise ! Le test de l'oeil directeur va servir à déterminier si l'archer doit obligatoirement fermer un oeil ou non pour viser (en tir sur cible). Un conseil général veut, qu'en tir avec un arc classique (tir sur cible), on orientera l'archer sur un arc correspondant à sa main dominante et non à son oeil dominant. Les raisons en sont : le besoin de force pour tenir la corde en traction (le bras dominant est plus fort), l'agilité tactile acquise par la main dominante et qui va faciliter une décoche à la fois souple et dynamique. J'ai lu dans un magazine très sérieux que pour les archers arcs à poulies (tir sur cible), on peut envisager l'inverse. C'est à dire que le bras le plus fort (main dominante) est celui qui tient l'arc alors que l'autre bras actionne le décocheur.

Le centre de gravité d'un arc doit normalement se situer un peu en avant de la poignée et un peu en dessous du grip. Ensuite, son réglage dépendra beaucoup du ressenti de l'archer et de ses affinités : - préfère-t-il un arc statique qui reste assez droit après la décoche avant de basculer doucement (à conseiller pour les gens qui ont une décoche peu dynamique) ? Dans ce cas, il amènera le centre de gravité très prêt de la poignée en ne "plombant" pas trop la stab. centrale. - prèfére-t-il un dégagement rapide de l'arc ? Il faudra donc "plomber" devant.

Ca peut aider beaucoup en effet !

Tu peux apprendre à faire ceci : Tracte ta corde rapidement jusqu'à arriver dix à quinze centimètres de ton visage. Ensuite tu ralentis ta traction de plus en plus et tu en profites pour bien placer ta visée en cible. Dès que tu touches ta joue, tu décoches dynamiquement. Cette approche est une approche que l'on conseille beaucoup pour le tir classique (tir en continuité sans arrêt dans le mouvement vers l'arrière). Je pense qu'il peut tout à fait s'appliquer aux autres tirs. Les avantages de cette technique sont nombreux : tu restes toujours en traction, donc il n'y a aucun relâchement dans tes muscles et destruction de ton rythme (main qui revient vers l'avant entre autre chose) ; la décoche se fait plus naturellement par relâchement des doigts et non ouverture forcée des doigts ou arrachage de la corde ; ton tir sera plus dynamique. Les désavantages de cette technique sont parfaitement surmontables : apprentissage de la continuité qui prend plus ou moins de temps selon les facultés de l'archer ; nécessité de sentir le tir (çà, çà va dans le sens du tir instinctif) ; apprentissage à intégrer plusieurs tâches à la fois (tracter et viser en même temps). Personnellement, je pense contrairement à certains qu'au plus vite on intègre cette manière de tirer (chez le débutant débrouillé), au mieux c'est, car ses progrés seront plus réguliers et significatifs. Maintenant, spécialistes du tir sans viseur, que pensez-vous de cette approche ?

Il faudra que tu travailles ton avant-bras pour ne pas toujours compter sur le protège bras qu'on t'as prêté et avoir un bras plus solide et donc de meilleurs groupements. J'ai souvent remarqué que les gens qui ont un coude hyperlaxe ont souvent leur épaule d'arc qui remonte. Forcer la rotation des os de l'avant-bras devrait également te permettre de travailler un meilleur placement de l'épaule. Bonne continuation !

En effet, j'ai répondu pour un tir à l'arc classique (ce que je pratique le plus). Pierre nous apporte quelques précisions importantes pour la pratique en tir instinctif. Pour ce qui est de l'épaule qui est trop haute, cela résulte souvent soit : - d'une posture qui s'effondre (voir ci-dessous). - ou d'un manque de souplesse au niveau des épaules ou de trapèzes (muscles entre le cou et les épaules) très développés dont la musculature empêche un bon relâchement des épaules vers le bas. Pour ce cas, je ne saurais trop conseiller de pratiquer l'assouplissement suivant : après avoir échauffé les muscles par quelques rotations des épaules et de la tête. Pour que l'étirement soit rentable, il doit être lent et progressif et ne jamais provoquer de douleur. Pour étirer au mieux, souffler pendant l'étirement. Autre exercice : pousser des murs fictifs à droite et à gauche (les bras en croix) en forçant l'abaissement des épaules. Bons exercices !

Je ne suis pas trop pour casser le bras d'arc, cela donne moins de consistance à la tenue de l'arc et donc une dispersion potentiellement plus importante des flèches. Je conseillerais donc l'exercice suivant sur le bras d'arc pour arriver à une position en A : prendre appui sur un poteau avec le bras d'arc et forcer la rotation du radius et du cubitus. Ce n'est pas facile au début, mais çà paye vraiment à la longue. Il s'agit de muscler convenablement l'avant-bras pour parvenir consciemment à faire la rotation pour obtenir un "plat" du bras correct. Un autre conseil : ouvrir légèrement la position des pieds et avoir un ancrage sur le visage légèrement latéralisé (si tu tires classique avec un ancrage bout du nez -bout du menton) : coin du nez-bord extérieur du menton. Bon courage ! :23:

Un petit plus ici : http://www.sptradarch.org/yabarchkit.html

J'ai trouvé des trucs très intéressants là : http://www.kougei.or.jp/english/crafts/0707/d0707-4.html ...mais peut-être pas suffisants.

Cela consiste en la perte de ses moyens devant une cible. L'archer sait parfaitement bien tirer mais devant la carte, il n'arrive plus à reproduire son geste parfaitement, ce qui résulte en une baisse des performances. Cela peut parfois se traduire par faire une ou deux pailles dans un concours alors que le reste est pas trop mal. Bref, l'archer est "diminué" devant la cible. Je vous livre ici la recette de George Chapman, qui est très exigente mais qui semble faire référence chez nos amis outre-Atlantique : 1- Arrêter de tirer en compétition. 2- Tirer un grand nombre de flèches par jour (150 à 200) avec les yeux fermés (sur une butte à courte distance) pendant deux semaines. 3- Tirer un grand nombre de flèches par jour (150 à 200) avec les yeux ouverts mais sans viseur (sur une butte à courte distance) pendant deux semaines. 4- Tirer un grand nombre de flèches par jour (150 à 200) avec les yeux ouverts et un viseur équipé pour un cerclage (large tunnel sans grain d'orge ni réticule) sur une cible de 122 cm à cinq mètres et ce pendant deux semaines. 5- Reculez de 5 m en 5 m toutes les deux semaines ou remplacez la cible par une plus petite juqu'à ce que vous tiriez sur des cibles standard à des distances standard. :106: Il existe certainement d'autres méthodes. Ce qui semble toutefois indispensable, c'est de revenir sur du tir sur paille à courte distance pour retrouver les sensations de tir, les affiner et mieux automatiser le geste. Bon courage !

J'ai reçu le message suivant, mais je ne peux pas y répondre. Je suis sûr que l'un d'entre vous en est capable :

J'ai lu également quelque part qu'il existait des tout petits arcs de salon pour jouer (comme ceux que certains ont fabriqué et posté ailleurs) dans la maison.

Côté respiration, j'applique celle qui est conseillée au kyudo à savoir : Avant tout une respiration ventrale plus efficace qu'une respiration haute et effectivement qui ne modifie pas la posture des épaules. Inspiration profonde au préarmement, puis expiration douce pendant l'armement jusqu'à arriver à presque plus de souffle lors de la libération de la flèche. Je n'ai donc pas de phase d'apné. Cette respiration a un avantage sur le travail musculaire : souffler pendant l'effort est recommandé pour la plupart des sports, cela facilite le travail des muscles et la stabilité musculaire en fin d'armement. Voilà pour le souffle.

Posture idéale pour le tir sur cible: La posture en "T" est celle que j'utilise avec un léger basculement vers l'avant pour éviter de tomber dans une posture effondrée. Les alignements des os doivent être soignés pour minimiser les efforts tout en trouvant une stabilité optimale. L'alignement de la ligne des épaules sur les clavicules est un éléments important pour minimiser les efforts au niveau des bras et faciliter le travail de traction entre les épaules. En fin d'armement, l'alignement bras d'arc - clavicule assure la stabilité optimale quand il est bien obtenu. Cela peut nécessiter de la part des archers de faire des exercices d'assouplissement pour ouvrir le haut du corps. Position des pieds: J'ai opté pour un écartement important des pieds et un placement légèrement ouvert. C'est théoriquement un placement très stable. Certéains initiateurs insistent trop, à mon goût, sur la nécessiter de conserver les pieds parfaitement perpendiculaires à la ligne de tir. C'est une erreur, particulièrement pour les débutants qui ont une ligne des épaules mal définie et qui va se trouvée vrillée par rapport au bas du corps. Pour les débutants, je suggère donc après un coup d'oeil à leur façon de tirer de faire un angle avec la ligne de tir, parfois de manière importante afin que les épaules restent à l'aplomb du bassin et des pieds. Généralement, en progressant, l'archer va s'aligner de plus en plus en direction de la cible. Pour le tir chasse, il en va tout autrement: arc penché, épaules plus enveloppantes et position des pieds beaucoup plus ouverte qu'en tir sur cible. (Corrigez-moi si je me trompe !) :109:

Il ne faut pas mélanger tir à l'arc et zen. Le zen se pratique par une activité dont le but est l'amélioration mentale d'une personne. Le tir à l'ac, par le biais du kyudo, est une de ces activités. Toutefois, ceux qui pratiquent le kyudo ne se retrouveront jamais à la chasse. Leur but est de faire zazen debout avec un arc. Cela ne veut pas dire pour autant que la chasse avec l'arc traditionnel japonais n'existe pas, mais là on sort du zen...

Travail de la posture générale : - se positionner devant un miroir et observer sa posture, se faire prendre en photo et voir ce qui est perfectible dans la position. - ressentir l'équilibre du corps en fermant les yeux: ressentir une base stable des pieds voir un léger report de poids vers l'avant. Viser une cible à courte distance, fermer les yeux avant la décoche, et décocher les yeux fermés: la flèche se trouve à droite ou à gauche de la cible, il faut revoir la position des pieds au sol ou l'orientation bassin-épaules. Travail de la décoche et de la main d'arc : Ce qu'il faut savoir, c'est qu'au plus la main d'arc sera décontractée, au mieux la décoche se rapprochera d'un échappement propre et net de la corde et en sera donc améliorée. Avant de se concentrer sur la qualité de la décoche, je conseille donc souvent de travailler la décontraction de la main d'arc. Essayer de ressentir un appui ferme sur la ligne de vie dans une zone proche du creux de la paume et du poignet: s'appuyer nonchalemment sur un poteau -> la main n'est pas crispée dans ce cas là. Rechercher cela dans la tenue de l'arc. Sans tension de la corde, le poignet se casse mollement et la main retombe mollement vers le bas. Visualiser dans le tir que le bras d'arc s'appuie comme l'on s'appuie sur un mur ou un poteau. Travailler les yeux fermés à courte distance. Ce travail fait, la décoche va certainement se transformer pour devenir plus souple. La corde doit IMPERATIVEMENT être localisée dans le creux formé entre la dernière phalange et la seconde pour TOUS les doigts. C'est pas forcément facile au début car cela oblige à adapter l'alignement du majeur par rapport aux autres doigts. Toutefois, travailler cela aide énormément à décocher proprement, sans crispation et va minimiser le mouvement d'oscillation de la corde car les doigts se dégagent mieux de la corde que si celle-ci est positionnée sur la dernière phalange. Travail de la concentration : Apprendre à respirer en rythme avec les différentes phases du tir. Tirer quelques soient les conditions (bruit, vent, etc.). Construire son travail sur des exercices progressifs : tir sur paille, puis tir sur visuel blanc (cible retournée), tir sur cible évidée (zones 10 à 8 enlevées par ex.) et enfin tir sur cible. Travailler en visualisant sa séquence de tir avant d'encocher la flèche, puis tirer la flèche. Recommencer ainsi sur la flèche suivante afin de tirer chaque flèche indépendemment de la précédente. Bon çà suffira pour l'instant... Bon courage.

Si les scéances s'adressent à des jeunes, il est préférable à les amener à des situation de "réussite" le plus rapidement possible. Leur donner les base techniques pour que leur flèches arrivent (au moins parfois) dans le centre à 10 m est déjà une grande source de satisfaction pour eux. De temps en temps, en fin de scéance, prévoir un jeu pour les distraire et leur faire voir que le tir à l'arc ne se résume pas à des conseils techniques : les faire tirer sur des ballons, leur faire faire une petite compétition, faire le jeu de la ficelle, les faire tirer les yeux fermés avec un autre enfant qui lui dit si son bras est trop haut, trop bas, etc..

J'ai remarqué, lors d'un de mes derniers concours salle, qu'avec des tubes alu larges, j'aurais peut-être gagné 4 ou 5 points avec des 9 vraiment prés du 10. Bon, c'est pas grave, car le principal c'est de tirer en se faisant plaisir, donc je garde les ACE et les bonnes sensations que j'ai avec ! Côté physique, je tiens assez bien la distance du point de vue endurance. C'est le positionnement très relevé du bras d'arc qui me pose des soucis d'alignements corrects si ma concentration fait défaut. Bon patience et pratique pourront certainement aider à arranger cela !