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Corbeau

Modérateur et Professionnel WA
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Everything posted by Corbeau

  1. "La méthode Pierre" pour take-down avec tubes mis en forme puis collés ? Je ne vois pas pourquoi ça ne marcherait pas, ce n'est pas réservé aux lamellés-collés. Attention au choix de tes manches, choisis-les avec un fil très droit : pour le dos, il faudra soit suivre un cerne, soit avec un dos plat se retrouver avec des lignes des lignes de cernes très droites d'un bout à l'autre sur chaque branche.
  2. C'est une excellente idée. Pedro, une enture "approximative" peut être très améliorée en chauffant à la vapeur l'assemblage sous presse : le bois se déforme et les formes s'épousent. Ensuite séchage et collage avec une époxy qui comble solidement les vides qui resteraient.
  3. L'humidité affaiblit le bois en compression, c'est pourquoi Pierre lie cela au suivi de corde je suppose. Le bois trop sec est faible en traction, et il semble que l'eau contenue dans les cellules du bois ait un rôle dans la cohésion des cellules. C'est pourquoi la chaleur sèche est "dangereuse". Courber le bois en chaleur humide permet de saturer d'eau les pores, mais attention : ces derniers sèchent vite mais il semble d'après ce que j'ai pu lire que la véritable humidité interne du bois (l'eau qui est dans les cellules et qui a un rôle dans la solidité) baisse du fait de la chaleur. Après formage vapeur, a priori le bois doit sécher (surface et pores, c'est très rapide) et aussi se réhydrater (cellules, c'est plus lent). J'aimerais bien avoir confirmation scientifique de ces éléments... Je dirais exactement ça aussi, mais hélas sans avoir de références précises. :bhaoui..: Le bois possèderait une plage de température où les matériaux qui composent ses cellules (cellulose et lignine) sont momentanément "plastiques" (au sens de "déformables"). Après mise en forme et refroidissement, les cellules du bois doivent avoir changé de forme... Il semble que le bois mis en forme à chaud perde de sa solidité en traction, c'est que les cellules doivent être quelque peu altérées. Mais la cuisson du ventre de l'arc (en chauffant plus longtemps et plus fort que simplement pour déformer) augmente sa résistance à la compression. J'aimerais bien aussi trouver une source expliquant précisément ces phénomènes.
  4. Avant de polir le bois, j'avais nettement biseauté le dos, espérant ainsi faire baisser un peu le poids et soulager le ventre. Ce n'était pas flagrant tout d'abord. Cet après-midi, j'ai laissé l'arc bandé plusieurs heures et je l'ai amené plusieurs fois à pleine allonge. Juste débandé après ça, il est droit, voire un poil reflex si on compte la surépaisseur des poupées. Et je sens à présent qu'il est un poil plus souple (poids à mesurer, mais je travaille dehors et la météo...). On verra bientôt si ça évolue au tir...
  5. Ne pas oublier cependant que cet arc est à poignée travaillante, ce qui équivaut à un arc à poignée rigide nettement plus long. Aprés deux petites séances de chauffe du ventre, l'équilibrage est parfait et l'arc garde un très léger reflex juste débandé. Mais je n'ai pas retiré avec, la cuisson reste assez superficielle et surtout je n'ai pas encore baissé le poids. J'ai du mal à m'y résoudre. :bhaoui..: J'ai attaqué les finitions pour voir si le poids baisserait un peu au passage... Le bois est presque brillant après un ponçage fin. Je n'ai encore rien appliqué sur le bois (à part de l'eau en final pour faire relever les fibres). La couleur est sympa et va bien avec le bambou. Encore que sur les photos j'ignore ce que ça donne car mon vieil écran (cathodique) a pêté un plomb et affiche tout verdâtre... <_<
  6. Ayant des lames de bambou avec une courbure assez prononcée et très fines sur les bords (tige de faible diamètre), j'ai creusé avec le rouleau d'une ponceuse à bande les cales que j'utilise côté bambou, et j'interpose un morceau de chambre à air entre cale et bambou pour mieux répartir la pression. Le but de cette petite complication est d'éviter le risque de déformation au serrage qui donnerait un joint de colle plus épais sur les bords. Mais ce n'est sans doute pas nécessaire si on a des lames de bambou assez plates et plus rigides sur les bords pour une même épaisseur maxi.
  7. Peut-être as-tu été influencé par mon explication un peu avant, au sujet de ces cales d'extrémité ? En fait seule la poignée est serrée sur l'établi en étant surélevée par une grosse cale pour permettre de placer facilement les serre-joints sur les branches, et les extrémités sont maintenues par des cales plus longues. Les serre-joints placés le long des branches ne serrent que l'arc, pas l'arc et l'établi.
  8. Si le ventre est réduit symétriquement, il peut suffire de serrer à la poignée sur un établi puis de placer une cale à chaque bout de branche, ensuite on place les serre-joints en allant de la poignée vers les extrémités. Enfin, c'est comme ça que je fais. Il est bon de solidariser un peu les lames par du ruban adhésif par exemple pour éviter les glissades latérales. J'aime bien aussi prévoir les lames plus larges et réduire après séchage, c'est plus propre.
  9. Le Perry-reflex, du nom de Dan Perry qui a développé une technique ancienne, consiste simplement à coller un dos sur un ventre selon une forme reflex. Les lames sont simplement courbées en position, pas formées à la chaleur. Idéalement, les lames doivent être équilibrées avant collage, surtout le ventre (généralement plus épais). L'intérêt est de diminuer les contraintes de traction du dos et de compression du ventre, les efforts se retrouvant au niveau du plan de collage. Et cela donnerait des branches moins massives pour une puissance donnée. Pour une tentative d'explication du phénomène physique, voir contraintes dans une branche d'arc.
  10. Oui, c'est aussi ce que je conseillais plus haut. C'est beaucoup plus facile pour un résultat quasi-assuré... :29: Gallus et b.bowyer semblaient assez contents des leurs au niveau de la "niaque". A la lumière des différents sujets, quand je tenterai un bambou/bambou, je crois que je ferai comme suit : - se procurer du bambou assez gros pour avoir une lame de ventre très plate et large (deux pouces aux fondus) - bien cuire la lame de ventre (extérieur) - équilibrer soigneusement les lames à la Gallus - coller en Perry-reflex assez poussé (au moins 3 pouces) ce qui soulage l'extérieur des lames et permet de compenser le suivi - biseauter pas mal le dos pour soulager aussi le ventre (d'où l'importance du prééquilibrage, puisque c'est tout ce qu'on peut faire pour équilibrer).
  11. C'est ce qu'il me semblait avoir lu précédemment, mais je suis joueur et c'est un peu un arc d'essai de ce bois peu connu. J'espère cependant le stabiliser à 50 lbs à mon allonge (plutôt 27"), d'autant que j'avoue perdre en précision en me rapprochant des 60 livres étant données ma technique et ma forme olympiques... J'ai vérifié tout à l'heure la branche "faible". En fait la faiblesse n'est pas localisée et la branche haute prenait du suivi assez réparti alors que la basse restait légèrement reflex. Je viens de chauffer la branche supérieure, je laisse refroidir. En lamellé, je supporte mal d'avoir du suivi de corde...
  12. - 2'' environ, je l'ai passé de 1,77 m à 1,725 m de coche à coche.
  13. A ce propos, je pense que j'ai chatouillé les limites du bangkiraï en bois de ventre... Dernières péripéties : l'arc avait tendance à garder un petit peu de deflex à la poignée, alors j'ai cuit un peu la zone en reflex et ça a très bien marché (je n'ai pas fait chauffer le joint de colle, le bambou était à peine tiède). Conséquence : la poignée va bien mais maintenant la branche supérieure présente une légère faiblesse et l'équilibrage est dans les choux. Je vais essayer de cuire légèrement la zone faible et de dégonfler l'arc à 50 lbs, j'espère que ça ira. En fait je n'aurais pas dû le raccourcir car le design est quand même très étroit (à peine plus d'un pouce à la poignée et franchement pyramidal). En conclusion, un bon test qui me servira sur les prochains arcs. :bhaoui..:
  14. Le hêtre a très mauvaise réputation en facture d'arcs car il casse sans prévenir, ce qui déplait souvent à l'archer . C'est dû semble-t-il à ses fibres courtes qui ne tiennent pas la traction ; ça doit quand même pouvoir faire des arcs en prévoyant un design flatbow large ou un renfort de dos en cuir cru par exemple...
  15. Dans le TBB4, le wenge est cité pour son élasticité au-dessus de la moyenne, qualité importante. Les qualités des bois sont variables d'un bout de bois à l'autre comme Red Bird l'a vu :( , alors j'espère que le tien sera bon.
  16. On peut même faire des bouts de branches de 7 mm de largeur, voire un peu moins, et c'est tout bénef pour la sortie de flèche... Mais ce n'est pas indispensable d'aller jusque là sur des premiers arcs. Sinon, beaucoup plus facile que de prééquilibrer les lames : coller un ventre en bois dense sur un dos en bambou. Au moins là, on gratte directement et progressivement l'épaisseur jusqu'à obtenir un bon équilibrage. Tu pourrais même poncer ta lame de ventre et tenter ça sur ton arc mais maintenant que tu as mis de l'huile de lin, ce serait assez risqué au niveau collage.
  17. Joli ! Arc plus court = plus sensible aux petites variations d'allonge ?? Tu as cuit le ventre avant de poser la peau ?
  18. D'accord pour la dégressivité, mais perso je n'ose pas m'approcher aussi près des dimensions finales avant collage, préférant garder de la marge pour après.
  19. Encore une ébauche pleine de promesses, c'est la magie du démoulage d'un lamellé... :104: Donc apparemment la forme de face de l'arc est entièrement découpée avant collage : tu ne colles pas les lames plus larges pour les réduire après séchage ?
  20. Aucune idée du genre de bambou que c'est : c'est un lot qui avait été commandé par une jardinerie proche de chez moi pour un travail de décoration de façade d'un magasin. Ce qu'ils vendent est le surplus de cette commande. Mais c'est vrai que les noeuds sont très espacés et plats, ça aide pour l'équilibrage. Tout n'est pas rose pour autant : c'était une tige de petit diamètre et je suis limité grosso-modo à 1 " de largeur de lame. IL y a cependant un avantage à utiliser du bambou de faible diamètre : la forme plus arrondie du dos stresse moins le bois de ventre. C'est équivalent à faire une section trapézoïdale sur du bambou plus plat, tiré d'une tige plus grosse. Oui, j'ai mis le bois le plus lourd en ventre. Pour l'esthétique de l'empilement, je pense que ce sera quand même pas mal une fois que le massa aura bruni. Je viens de racheter une lame de bangkiraï, encore 5,60 € de claqués, dépensier que je suis. Attention à un truc : je viens de remarquer que dans la palette de lames de terrasse, il y avait des lames plus claires et sensiblement plus légères (aubier ???). Attention donc : le bois plus foncé de couleur est généralement plus dense et est à préférer...
  21. Il y a des trucs sympas dans ton reportage, mais un gros problème : le manque de dégressivité de tes lames fait que tu as plié l'arc de chaque côté de la poignée (le bambou de ventre est mort) et que le reste des branches ne se courbe pas. Je suppose que débandé l'arc garde l'essentiel de ce profil ? Si oui, tu as maintenant plus un arc de déco que de tir. Regarde le tuto de Gallus : il avait prééquilibré les lames avant d'assembler.
  22. C'est vraiment sympa, surtout venant d'un artiste comme toi. :37: Ce soir, j'ai démoulé le "trilam" bambou/bangkirai/massaranduba. Le bestiau est raide et plein de reflex mais je pense que j'aurai assez de massa pour équilibrer. Le joint de colle n'est pas parfait à quelques endroits mais je n'ai pas fini de réduire en largeur, on verra après ça... Petite photo prise vers les 2/3 de branche. Le massa s'assombrit assez rapidement une fois fini/ciré.
  23. Pour revenir sur le sujet du bambou sur bois peu dense genre merisier, il semble qu'il faille vraiment faire trapézoïdal. Pour citer le TBB4, il faudrait réduire la largeur des fibres de surface du bambou de moitié pour des bois du genre érable (et quand un ricain parle d'érable, c'est du sugar maple, plus lourd que notre merisier). Donc pour notre c/merisier, il faudrait réduire le dos bambou à disons 40% de la largeur de branche. Si ça ne marche toujours pas, alors là oui, on pourra dire que c'est un bois de ventre d'arc vraiment pas terrible, ce qui est fort possible après tout.
  24. Il devient sévère, ton rotin ! Beau boulot :29: Je serai curieux de connaître la tenue dans le temps (courbures, suivi de corde, évolution du poids). En tout cas il a une sacrée gueule comme ça et les résultats semblent enthousiasmants.
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