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Picpic45

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  1. Déjà utilisé sur robinier (bois dur) avec disque support pour papier abrasif ou disque-rape et en remplacement de l'étape de dégrossissage à la râpe à main, entre la plane et le racloir pour l'équilibrage. Il faut être prudent et régulier dans les passes mais je ne trouve pas que l'on prenne trop de risque si on n'est pas trop gourmand et que l'on termine avec une méthode plus douce.
  2. En ce qui me concerne, je pratique le tir "chasse" (compound et récurve) ainsi que le tir Nature, 3D (TL, Chasse et Arc droit) et salle (Compound) en compétition. Je ne suis pas un pro et mes résultats en concours sont malheureusement bien en dessous de ce que je réalise à l'entrainement mais j'ai essayé (comme beaucoup, je pense) avec chaque type d'arc de trouver les meilleures flèches. Je ne pense pas que l'on puisse transposer ce qui se passe avec un arc droit avec ce qui se passe avec un compound, ni le tir "Chasse" avec le tir 3D. Pour la chasse, je suis adepte d'un FOC élevé car je limite volontairement mes tir à 20 m maxi en tradi et éventuellement 25 m en compound (mais, c'est déjà beaucoup). Je veux des flèches assez lourdes et avec un spine plutôt faible, donc je met des pointes (entraînement) ou des lames (chasse) plutôt lourdes et ainsi, j'ai un bon groupement et un maximum de pénétration. De plus à la chasse, il y a une lame à l'avant des flèches et pas une pointe, donc ce n'est pas 2 tirs comparables. En 3D, si tu veux conserver du trait pour les tirs à 45 m (rien à voir avec un tir de chasse), il faut un poids de flèche faible et un FOC pas trop élevé car sinon, en fin de trajectoire, la flèches retombe vite. Est ce que cette personne tire en compound ? Sur les longues distances, pour conserver un bon groupement, il ne faut pas en effet trop alourdir l'arrière des flèches. En tradi, longbow ou récurve, les plumes mouillées sont plus lourdes et surtout bien moins hautes mais si la flèche est correctement configurée (spine dynamique) elle vole aussi bien avec ou sans empennage (si pas d'erreurs de décoche, ce qui n'est malheureusement pas toujours le cas pour moi). Par contre en compound, j'ai constaté que les plumes mouillées, ce n'était pas super. Si j'ai quelques flèches de chasse pour le compound avec des plumes (4 plumes de 3" avec profil bas) plutôt que des vanes, je ne les prend jamais par temps de pluie.
  3. Tu peux bien sûr mettre des plumes naturelles de 3" sur des futs carbone. Perso, j'utilise du double face pour le collage des plumes et de la gaine thermorétractable pour sécuriser l'avant des plumes. Il ne faut pas qu'il pleuve le jour du concours, sinon .... Cela dit, si c'est pour gagner du trait, je ne suis pas persuadé que ce soit la solution par rapport à des vanes plastique du type impulse et que tu gagnes en poids total de flèche. Il y a des tubes plus légers et plus fins que les Maxima. Moi, pour gagner du trait, j'ai plutôt tendance à diminuer le FOC plutôt qu'à l'augmenter mais si en diminuant le FOC, je gagne du trait (donc moins d'erreur d'estimation des distances), je perd au niveau du groupement.
  4. Je ne pense pas que ces deux notions soient indépendantes surtout en arc droit. Il est plus facile, me semble t'il d'avoir la précision lorsque les sensations sont bonnes. Etre précis avec de mauvaises sensations, avoir l'impression d'être en bagarre avec son arc, je ne pense pas que ce soit très efficace. Le ressenti et les sensations sont vraiment liées à la personne. Certains peuvent en effet être plus "à l'aise" avec un peu plus de puissance, d'autres non. Mais la puissance d'un arc ne représente qu'une valeur mesurée avec un peson à une allonge standard (ou non). Un arc puissant peu offrir un ressenti à l'armement bien plus agréable qu'un autre modèle pourtant moins puissant. Même chose pour la décoche. Cela n'engage que moi, mais à la chasse en arc tradi, il faudrait se limiter à des tirs à une distance au grand maximum d'une vingtaine de mètre. Je pense qu'un arc rapide de 45 ou 50#, précis avec une flèche parfaitement adaptée et une lame parfaitement tranchante sera tout aussi efficace et même à mon avis plus efficace qu'un arc puissant (60# ou plus).
  5. La course à la puissance ne sert à rien ... sauf à avoir un mauvais geste et une mauvaise posture. C'est une erreur classique (j'ai moi même fait cette erreur) de vouloir commencer avec un arc de plus de 50# même si l'on envisage de chasser avec. 42#, à 28"" d'allonge, je suppose, c'est, à mon avis, bien suffisant pour un 1er arc droit. Il y a d'autres aspects plus importants dans le choix comme les sensations que l'on peut avoir à l'armement et à la décoche. Avec les arcs tradis, c'est un couple qu'il faut arriver à faire avec son arc et ce n'est pas une affaire de performance technique. Essai le Viper que l'on te propose pour voir s'il te convient ou non. Ne le rejette pas simplement au cause de ses 42# de puissance. L'allonge que l'on peut avoir en tradi et celle en compound ne sont pas les mêmes. Je ne pense pas que ton allonge en arc droit sera de 30". A mon avis elle sera plus faible et plutôt dans les 28", peut être 29".
  6. Juste une idée. Comment est clipsée l'encoche sur la corde ? Si elle serre trop, est-ce qu'il n'y aurait pas une rotation de la corde à la décoche qui influerai sur le vol de la flèche ? Peut-être que cette façon de tirer et de décocher fonctionne mieux avec une grande allonge et un ancrage très en arrière de la commissure des lèvres ? flèches plus longues et peut être plus souples ? Cela dit, je ne connais pas concrètement le tir au pouce car je ne l'ai jamais pratiqué.
  7. cela supposerait en effet que pour tirer à 2 en "Nature", le règlement devrait être profondément modifié.
  8. Je ne suis pas un spécialiste des bois rétifiés (dans la masse) par un traitement thermique industriel dans un four et dont l'objectif est d'avoir avant tout une très bonne résistance aux agent extérieurs (humidité, champignons, ...) à l'image de certaines essences exotiques ou des bois traités chimiquement (classe IV ou V) et pas forcement un bon comportement mécanique (flexion-compression) comme pour la facture d'arc. Je ne suis pas non plus un facteur d'arc. Je suis juste curieux et j'essaie de comprendre certaines choses au regard de données scientifiques. Je peux probablement parfois faire de mauvaises interprétations et peut être raconter des bêtises. Ce que je pense avoir compris : Une cuisson du ventre au décapeur, ne cuit en effet le bois que sur une faible épaisseur (le bois est mauvais conducteur de la chaleur). Le traitement thermique du ventre des arcs est donc une "cuisson" en surface (à condition de na pas gratter ensuite pour finir l'équilibrage) et un "chauffage" vers l'intérieur avec un dégradé d'effets allant de l'extérieur vers l'intérieur (et dépassant peut être parfois le plan moyen si l'épaisseur totale est faible). Je pense que le parallèle que j'ai tendance à faire avec la cuisson de l'argile ou même avec celle d'un beau morceau de viande bien épais, saisi en surface puis cuit à basse température ensuite pour l'épaisseur ( pratiquement bleu au centre) n'est peut être pas complétement idiot. Il y a plusieurs sortes d'eau dans le bois, comme dans la terre ou encore la viande et selon la température appliquée et le temps du traitement thermique, ces sortes d'eau ne sont pas affectées (retirées) de la même façon et le résultat final en est très différent. Mauvaise cuisson de l'argile = céramique ratée tout comme celle de la viande et probablement celle d'un arc.
  9. Je suis d'accord avec tes remarques. J'ai précisé au début de mon message que les données fournies ne concernaient pas la facture d'arc mais que certaines informations pouvaient être malgré tout utiles. J'en ai pour ma part surtout retenu que : Le résultat dépend beaucoup de la t° du traitement. A 10° près, (pas facile à apprécier avec un décapeur thermique souvent utilisé pour cette action sur le ventre des arcs) les résultats peuvent être très différents car ils s'agit de modifications chimiques des matériaux constituant le bois (cellulose, lignine, tanins , ...). Les effets sont également très différents selon les essences et leur composition mais aussi selon chaque pièce de bois et selon qu'il s'agisse d'aubier ou de duramen. Pour moi, s'il y a cuisson (>200 ° voir 240 °) le bois n'est plus "plastique". Il convient comme le rappelle également Olivier qu'il ne faut pas confondre "Chauffe" pour donner par exemple du reflex ou "redresser" un futur arc ou une lamination et une véritable "cuisson". J'y vois un parallèle avec la céramique (cuisson de l'argile). Une motte d'argile séchée (donc chauffée à 105°) perd son eau (libre et liée) mais conserve son "eau de constitution". Si on la replonge dans l'eau elle redevient comme avant. Si on trempe dans l'eau une assiette ou un vase en "terre cuite" (céramique), il ne redevient pas de l'argile. Pour moi, il doit en être un peu de même avec le bois.
  10. La cuisson du bois (t° > 240°) à ne pas confondre avec la chauffe (t° < 200°) est un procédé utilisé dans l'industrie et appelé "rétification". Il modifie les propriétés des constituants chimiques du bois. Voir quelques éléments ci-dessous qui se rapportent à l'utilisation de la cuisson du bois dans un domaine qui n'est pas la facture d'arc mais cela donne des indications pour les effet de la cuisson de nos arcs même si les essences présentées dans les tableaux (à part le frêne) ne sont pas à priori des bois d'arcs : Les modifications chimiques du bois : Le bois est constitué principalement de trois polymères dont le pourcentage est différent selon les essences : La cellullose La lignine Les hémicelluloses Pendant le traitement, chacun des composés biochimiques du bois va réagir en fonction de la température et de la durée choisie en induisant des modifications. La qualité du bois à chauffer est aussi un facteur important dans l’optimisation du processus. Ces modifications chimiques des composants du bois intervenues durant les phases du procédé de chauffe sont principalement responsables des nouvelles propriétés du bois, dont : Une stabilité dimensionnelle accrue Une résistance naturelle aux attaques fongiques Une rigidité du bois augmenté Une diminution de la contrainte de rupture Les avantages et caractéristiques Les propriétés des bois modifiés thermiquement Traiter naturellement le bois à haute température présente des avantages indéniables. Pourquoi privilégier le bois thermochauffé ? Nombreuses sont les raisons de choisir du bois thermochauffé, citons-en quelques-unes : 1. Historiquement, cuire le bois pour le protéger et lui conférer de meilleures propriétés était pratique courante chez nos ancêtres. En Europe En Amérique Au Japon Braisage des poteaux mis en terre par nos ancêtres = Augmentation de la durabilité Chauffage des pointes de flèches par les indiens = Augmentation de la dureté de surface Chauffage des vaisselles en bois = Augmentation de la stabilité dimensionnelle 2. Ecologiquement, le bois traité à haute température (THT) est 100% naturel, biodégradable et recyclable compte tenu de toute absence de produits chimiques durant son traitement. Il offre une véritable alternative aux traitements de préservation chimique en général, et aux traitements au moyen de sels CCA en particulier. 3. Durablement, le traitement thermique dans la masse confère au bois, toutes essences confondues, de nouvelles caractéristiques définitives : Une plus grande stabilité dimensionnelle Une durabilité biologique accrue De nouvelles couleurs naturelles rappelant les bois tropicaux 4. Economiquement, le bois chauffé est une façon de contrer le marché des bois tropicaux, de valoriser des essences locales pour des usages extérieurs. Les nouvelles palettes de couleurs déclinées en fonction des températures choisies, et selon les essences offrent de nouvelles possibilités pour les industriels. Enfin, le positionnement prix du produit n’est pas n’est pas négligeable, il se situe entre le bois traditionnel et les bois tropicaux. 5. Le bois chauffé peut être usiné, assemblé mécaniquement, collé et recevoir une finition huilé. Performances mécaniques des bois traités thermiquement Les valeurs présentées dans les tableaux suivants ont été obtenues d’après les normes de classement mécanique EN 408 et EN 384. Ces valeurs sont données à titre indicatif et sont influencées par la qualité initiale du bois. Chêne aubieux Température de traitement (°C) 190 210 Masse volumique ρ (kg/m3) 600 515 Module élastique Emean (kN/mm²) 13.479 10.795 Contrainte à la rupture fk (N/mm²) 27.72 14.59 Chêne duraminisé Température de traitement (°C) 190 210 Masse volumique ρ (kg/m3) 640 462 Module élastique Emean (kN/mm²) 14.994 11.185 Contrainte à la rupture fk (N/mm²) 27.17 9.74 Douglas aubieux Température de traitement (°C) 190 215 Masse volumique ρ (kg/m3) 452 550 Module élastique Emean (kN/mm²) 22.117 19.33 Contrainte à la rupture fk (N/mm²) 15.55 15.22 Douglas duraminisé Température de traitement (°C) 190 215 Masse volumique ρ (kg/m3) 388 450 Module élastique Emean (kN/mm²) 14.402 14.714 Contrainte à la rupture fk (N/mm²) 22.92 10.07 Frêne Température de traitement (°C) 190 210 215 Masse volumique ρ (kg/m3) 546 543 650 Module élastique Emean (kN/mm²) 20.351 17.850 19.329 Contrainte à la rupture fk (N/mm²) 43.22 30.25 41.13 Hêtre Température de traitement (°C) 190 215 Masse volumique ρ (kg/m3) 637 640 Module élastique Emean (kN/mm²) 15.818 15.947 Contrainte à la rupture fk (N/mm²) 55.42 24.72 Peuplier Température de traitement (°C) 190 215 Masse volumique ρ (kg/m3) 345 450 Module élastique Emean (kN/mm²) 9.087 15.743 Contrainte à la rupture fk (N/mm²) 24.14 15.78 Ces données chiffrées concernant, la densité, le module d'élasticité et la contrainte à la rupture sont à mettre en comparaison avec celles d'un bois non traité thermiquement. Et pour ceux qui voudraient s'instruire sur les propriétés mécaniques des bois : https://tice.agroparistech.fr/coursenligne/courses/MASTERFAGESPECIALITE/document/UE938_1Mecanique2014.pdf?cidReq=MASTERFAGESPECIALITE
  11. Je pense que tu veux parler de la "fenêtre" sur la poignée de l'arc. Ce n'est pas parce qu'un arc n'a pas de fenêtre que ce n'est pas un arc utilisable. La flèche repose alors sur la main, de préférence protégée par un gant "de main d'arc". Ce type d'arc peut être utilisé aussi bien par un droitier que par un gaucher.
  12. Tant qu'on ne fait que l'entendre...... tout va bien !
  13. Ce n'est pas une réponse d'historien mais une simple supposition de ma part. Avec des arcs puissants (je pense que les arcs destinés à la guerre devaient l'être), les flèches devaient être solides (et raides) avant tout pour ne pas se briser à la décoche. La précision du tir n'était peut être pas recherchée dans le cas de tir en cloche et en salve qui retombaient sur le camps adverse. Alors, là aussi, j'imagine que le "bon" spine n'avait pas la même importance que pour nous. Et puis, à l'usage, quand on pratique beaucoup, même sans faire de mesure, on finit par savoir quel type de flèche fonctionne mieux qu'une autre.
  14. C'est le seul stabilisateur autorisé en tir préhisto. Beaucoup d'archers l'utilise, il me semble.
  15. Avec un recurve, en entraînement dans le stramit, tu peux prendre l'un ou l'autre. L'alu ne colle pas et se retire facilement mais il ne faut pas les tordre en les retirant. Le carbone a tendance à coller mais avec un recurve cela ne pose pas de gros problèmes. Pas de risque de les tordre.
  16. Je n'ai pas dit que c'était les miennes qui se décollaient. Cela fait plus de 3 ans que je n'ai pas laissé une de mes pointes dans le stramit. Je fais ce qu'il faut pour mais beaucoup d'archer y laisse des pointes régulièrement. Je tire en recurve chasse de 50# et je n'ai pas trop de problème avec cet arc dans le stramit que ce soit avec des tubes en carbone ou en alu. Par contre avec mon compound, même en réduisant la puissance à 40# (en nature , je suis à 52# et à la chasse à 60#), les tubes carbone sont pratiquement inarrachables, car collés dans le stramit et si les tubes alu sortent mieux, il faut faire tout de même faire très attention pour les sortir sans les tordre un peu à la longue. Désolé, de continuer à considérer que le stramit n'est pas le meilleur matériau pour les flèches. Je fais avec, au club comme en concours salle, mais chez moi, mes sacs remplis de plastique arrêtent sans problème toutes mes flèches même avec 60# et elles se retirent très facilement et heureusement qu'en concours nature, on ne tire pas dans du stramit.
  17. Pas uniquement pour les flèches en bois. Les flèches alu n'adhèrent pas trop mais se tordent à l'impact. Les flèches en carbone collent sous l'effet de l'échauffement et les pointes et inserts se décollent.
  18. Avec des flèches en bois ou aluminium, il faut être précautionneux lors du retrait des flèches des cibles. Pour les flèches en bois, il y a toujours un risque de casse en parcours nature ou 3D lors des impacts hors cible, surtout si l'erreur de tir est due à une mauvaise décoche et que la flèche arrive un peu en biais au moment de l'impact. A quel niveau se produit la casse sur tes flèches ?
  19. Le CO2 est le principal facteur limitant de la croissance des plantes (photosynthèse). La teneur optimale pour les plantes est de 3% environ dans l'air alors que la teneur moyenne de l'atmosphère à la campagne (en augmentation) n'est que d'environ 0,03 %. Dans les serres, on pratique une "fumure" carbonique en augmentant le taux de CO2 afin de faire pousser les plantes plus vites (probablement au détriment du goût malheureusement).
  20. C'est principalement cette partie qui peut apporter une réponse à la question soulevée au début du post à propos des cernes du robinier coupée par Séregon. Un stress se répercute parfois pendant de nombreuses années ce qui entraîne une succession de cernes étroits même si le stress n'a été subit que la première année. La croissance n'est pas un phénomène linéaire en fonction de l'âge de l'arbre. Une essence comme le robinier surtout pour les taillis à une croissance rapide, voir très rapide pendant environ une vingtaine d'année voir 30 ans puis se ralentis naturellement ensuite (même sans stress). En exploitation forestière, on parle d'"âge idéal d'exploitation" car ensuite chaque année le volume de bois produit dans la parcelle devient de plus en plus faible et il est préférable de récolter et de planter de nouveaux sujets ou de permettre à de nouvelles tiges (dans le cas du taillis) de se développer.
  21. Un peu de lecture sur le sujet de la croissance des arbres. A/ La Structure et le fonctionnement de l'Arbre 1) L'arbre se compose de trois parties différentes (figure n°1) - Le système racinaire qui ancre l'arbre dans le sol et absorbe l'eau et les sels minéraux servant de matières nutritives; il est constitué d'une racine principale verticale (pivot), de racines secondaires latérales prolongées par des radicelles porteuses de poils absorbants; - Le tronc, gros cylindre de bois et tige principale de l'arbre; la partie du tronc dépourvue de branche est aussi appelée fût; - La couronne (houppier) constituée de branches et de rameaux portant le feuillage; la partie la plus élevée de la couronne se nomme la cime. Figure n°1- La structure de l'arbre 2) L'arbre, organisme vivant, est une véritable usine biologique (figure n°2) Un arbre se présente comme un fantastique cylindre de bois. Le tronc relie, grâce à un ensemble de tuyauterie à double sens, le système racinaire au feuillage. Les deux systèmes s’organisent et s’étendent : l’un pour capter au mieux l’eau et les sels minéraux du sol, l’autre la lumière et le gaz carbonique indispensables à la photosynthèse. L’arbre fonctionne comme une usine biologique : ses matières premières sont l’eau, les sels minéraux du sol et le gaz carbonique de l’air et les produits finis sont l’oxygène restitué à l’air et les composants organiques du bois, des feuilles, des racines ainsi que des résines et des tanins. Toutes les parties de l’arbre sont parcourues par des vaisseaux qui constituent l’équivalent de notre propre système circulatoire. Un double courant de fluides irrigue l’ensemble. La sève ascendante ou sève brute est une solution d’eau et de sels minéraux dissous ; elle est aspirée dans l’arbre par un effet de répercussion de l’évaporation au niveau des feuilles. Cette solution primitive est traitée dans les cellules spécialisée des feuilles où s’opère la photosynthèse (grâce à la chlorophylle). En utilisant l’énergie solaire, les cellules chlorophylliennes combinent le carbone (tiré du gaz carbonique de l’air) à la sève brute pour fabriquer des composants organiques. Ces matériaux Organiques mis en solution constituent la sève élaborée (sève descendante). Cette sève alimente l’arbre pour le nourrir et s'accumule dans les cellules spécialisées du tronc et des racines qui la stockent afin d'assurer la vie au ralenti de l’arbre en hiver. Comme tous les êtres vivants, l’arbre respire et transpire : - Il respire par un mécanisme qui lui fait absorber de l’oxygène et rejeter du gaz carbonique. De jour cette respiration est négligeable par rapport à la photosynthèse qui lui fait rejeter de l’oxygène (O2). La nuit,faute de lumière il n'y a pas de photosynthèse, donc l'arbre ne fait que respirer et rejeter du CO2. - Il transpire grâce à ses feuilles dont certaines cellules sont semblables aux pores de notre peau. Les feuilles éliminent ainsi l’eau et la vapeur d’eau en excès. Enfin, on peut signaler quelques échanges gazeux complémentaires par de petites ouvertures de l’écorce, les lenticelles. Figure n°2 - Le fonctionnement de l'arbre B/ La Croissance de l'Arbre en épaisseur Comme pour beaucoup de plantes, la croissance de l'arbre dépend de nombreux facteurs environnementaux. Outre son potentiel génétique (un chêne grandit moins vite qu'un sapin ou qu'un pin), le lieu où il se trouve (le substrat c'est-à-dire la composition du sol, la pente du terrain, l'exposition à la lumière solaire, la concurrence avec d'autres espèces végétales), l'arbre est aussi soumis à des facteurs à impact plus occasionnel, comme les animaux, les parasites et bien sûr l'activité humaine (abattage, émondage, élagage, incendies). Mais parmi les facteurs qui déterminent la croissance de l'arbre, le facteur qui prédomine est le climat (les conditions climatiques). Il existe divers climats sur la planète qui ont chacun des caractéristiques météorologiques différentes et dont les phénomènes climatiques (températures, précipitations) peuvent eux-mêmes changer au cours du temps. 1) La croissance de l'arbre est annuelle et concentrique (figure n°3) Figure n°3 - Une croissance concentrique La croissance de l'arbre se réalise de manière concentrique, de l'extérieur vers l'intérieur. Elle est assurée par le cambium, fine couche de cellules embryonnaires, située sous l'écorce. Le cambium constitue l'assise cellulaire du bois. Dès sa première année de vie, l'arbre produit, autour de sa moëlle, un cercle ou anneau de cellules, appelé cerne de croissance. Ce premier cerne constitué de cellules vivantes (stockant la nourriture et transportant la sève) s'appelle le bois d'aubier (ou bois vivant). L'année suivante, pendant la période de croissance, les cellules se divisent et un nouveau cerne de bois d'aubier se forme autour du précédent et ainsi de suite. Au bout de quelques années (environ 20 ans selon les espèces), le bois d'aubier le plus ancien meurt et devient ce que l'on appelle le bois de coeur (duramen ou bois mort). A mesure que l'arbre grandit, le nombre de cernes correspondant au bois de coeur augmente alors que le nombre de cernes d'aubier reste à peu près constant. Chaque fois que l'arbre grossit, c'est-à-dire lorsque se forme un nouveau cerne, l'écorce se fend et une nouvelle écorce se constitue. Une coupe transversale et/ou radiale d'un tronc permet de distinguer les divers éléments qui le composent (Figures 4 et 5) De l' extérieur vers l' intérieur on distingue : - L'écorce : formée d'une part de l'écorce externe (cellules mortes),une enveloppe protectrice, étanche et imperméable et d'autre part de l' écorce interne (cellules vivantes ou liber); - Le cambium : zone extensible entourant le bois et qui chaque année ajoute un cerne, un anneau de cellules. Vers l'extérieur, le cambium génère le liber (c'est dans le liber que la sève élaborée descend des feuilles vers les racines, par le plhoème, système de vaisseaux) et vers l'intérieur, il génére l'aubier. - L'aubier (bois vivant) : formé du xylène (ensemble de vaisseaux dans lesquels monte la sève brute des racines vers les feuilles) et de rayons ligneux qui assurent l'alimentation entre le bois et l'écorce et qui jouent le rôle de rôle de réserves. Composé de cellules vivantes, l'aubier participe à la croissance de l'arbre. - Le bois de coeur ou duramen (bois mort) : constitué de cellules mortes (bouchées par du matériau organique) et à paroi rigide (lignine imbibant la cellulose), le duramen ne participe plus à la croissance de l'arbre; il assure l'armature, le soutien de l'arbre. De manière générale le duramen est plus dur, plus dense et donc plus résistant aux attaques de parasites, alors que le bois d'aubier est plus mou et moins résistant. C'est pourquoi les artisans du bois (charpentiers, ébénistes) enlèvent l'aubier (car non durable) pour ne travailler que le bois de coeur. Figure n°4 - Anatomie d'un tronc d'arbre Figure n°5 - Section d'une coupe transversale La limite bois de coeur (duramen) / bois d'aubier est plus ou moins visible à l'oeil nu selon les espèces. Peu visible pour certaines espèces comme le hêtre ou le bouleau, cette limite apparait nettement pour le chêne et le pin dont le duramen et l'aubier sont de couleurs bien distinctes comme nous pouvons le constater sur la figure n°6. Cette différence de couleurs est particulièrement caractéristique du bois de chêne : son duramen contenant une forte proportion de lignine et de tanins est de couleur plus foncée. Figure n°6 - Observation à l'oeil nu : bois de chêne, bois de pin (coupes transversales) 2) Dans nos pays à climat tempéré la croissance est cyclique car directement rythmée par les saisons Chaque année la croissance se réalise au cours de deux saisons : - au printemps, de fin mars à juin; - en été, de juin à septembre. La croissance est quasi-inexistante en automne et inexistante en hiver (l'arbre se met en repos, s'endort, pour ne se réveiller qu'au printemps de l'année suivante). Cette croissance annuelle en deux périodes (printemps et été) explique que chaque cerne comporte deux parties distinctes : - le bois de printemps (appelé bois initial). Comme au printemps (période de reprise de croissance), les besoins en eau sont importants (pour assurer le développement des feuilles et des fleurs) et que les conditions climatiques sont en général les plus favorables (chaleur et pluviométrie), cela permet une croissance plus rapide. Ainsi dans le cerne annuel, le bois de printemps apparait comme une large bande de bois, tendre et de couleur claire; - le bois d'été (appelé bois final). Comme en été les conditions climatiques sont moins favorables (fortes chaleurs ou sécheresse), la croissance devient plus lente et dans le cerne, le bois d'été à la forme d'une bande plus étroite, dure, compacte et plus foncée. La distinction bois de printemps, bois d'été est souvent difficile à l'oeil nu. Mais elle apparait nettement lors de l'observation au microscope (figure n°7) : le bois de printemps présente de grosses cellules alors que le bois d'été est formé de cellules plus petites. L'observation au microscope permet aussi de mettre en évidence les structures cellulaires différentes des feuillus (ici un bois de chêne) et des résineux (ici un bois de pin). Figure n° 7 - Distinction bois d'été (année n) bois de printemps (année n+1) Dans nos régions à climat tempéré, c'est précisément cette alternance bois de printemps, bois d'été, qui détermine le cerne annuel et qui permet donc de mieux distinguer les cernes annuels successifs. Il est ainsi plus facile de compter les cernes afin de connaître l'âge d'un arbre (le nombre de cernes indiquant la durée de vie de l'arbre). Comme les conditions climatiques peuvent varier d'une année à l'autre, la largeur des cernes annuels (c'est-à-dire la quantité de bois produit par l'arbre) est également variable. La largeur globale d'un cerne annuel (bois de printemps et bois d'été) constitue alors un indicateur, une signature, des conditions climatiques qui existaient au cours de l'année : - un cerne large indique de bonnes conditions de croissance; - un cerne plus étroit révèle des conditions de croissance plus difficiles (périodes de forte sécheresse ou de gel intense et tardif). Il convient cependant de préciser deux points importants : - si au cours d'une année n les conditions de croissance sont particulièrement difficiles, les conséquences seront visibles sur le cerne correspondant (cerne très étroit), mais elles seront également visibles sur les cernes des années suivantes et ce parfois jusqu'à 10 ou 15 ans, le temps que l'arbre refasse des réserves et se reconstitue "une santé"; ce phénomène explique que l'on puisse trouver une succession de cernes très étroits appelés microcernes, révélateurs de fortes variations climatiques; - les microcernes peuvent tout simplement s'expliquer par l'âge avancé de l'arbre; si l'on prend l'exemple du chêne, sa croissance se déroule différemment selon son âge : - de 1 à 15 ans, la croissance est très rapide (croissance dite de jeunesse); - à partir de la 15ème année, la vitesse de croissance diminue et le chêne devient plus sensible aux variations climatiques; - vers 150-200 ans, la chute de croissance entraîne l'apparition de microcernes essentiellement liés à l'âge de l'arbre. Comme nous venons de le voir, sous l'influence de facteurs environnementaux parmi lesquels prédomine le climat, la largeur des cernes annuels (c'est-à-dire la quantité de bois produit par l'arbre) varie d'une année à l'autre. C'est sur cette variabilité que repose l'utilisation des cernes de croissance à des fins scientifiques et que se fonde tout particulièrement la dendrochronologie. http://dendrochronologie-tpe.e-monsite.com/ Un extrait du site cité ci-dessus (que j'avais distribué à mes élèves dans le cadre d'un cours sur le sujet en question). En espérant ne pas vous avoir trop ennuyé avec cette lecture.
  22. Oui, récupère également cette billette si elle n'était pas en contact avec le sol. Le robinier est une essence beaucoup utilisée pour faire les piquets de clôture ou dans les vignes et ce bois est très durable même sans traitement chimique ou thermique. C'est la plus durable des essences locales, comparable à certains bois exotiques mais peu utilisée malheureusement pour faire des dalles, mobiliers extérieurs, lame de terrasse, .... Payé le double du châtaignier, le piquet en robinier est très demandé par les vignerons qui le préfèrent souvent au piquet métal ou en bois traité.
  23. Petite précision. Les arbres, comme tous les végétaux chlorophylliens (sauf les plantes carnivores) ne se nourrissent pas de matière organique mais de minéraux qui proviennent eux de la minéralisation de la matière organique fraiche ou de l'humus. Les sol riches en matière organique et en humus sont plus "nourriciers" que les sol pauvres mais grâce uniquement à la décomposition et la minéralisation de cette matière organique. Dans une tourbière, par exemple, le sol est constitué à plus de 90% de matière organique mais celle ci (la tourbe) ne se décompose pas à cause du manque d'oxygène (sols gorgés d'eau), de l'acidité très forte, du froid, ... Les plantes capables de vivre et de pousser dans une tourbière développe des stratégies particulières pour trouver les minéraux qui leurs sont indispensables (plantes carnivores par exemple).
  24. C'est aussi ce qui se produit lorsqu'il y a des dégats suite à une tempête. On veut garder les arbres encore debout mais comme il y excès de lumière au niveau du houppier, les arbres font ce qu'on appelle une "descente de cime" et la flèche et les branches hautes meurent. Pour les cernes de croissance irréguliers, il y a en effet de nombreuses explications possibles. Le changement climatique n'est pas la principale à mon avis. Il faut peut être prendre en compte que le robinier est une essence qui s'exploite beaucoup en taillis. Les tiges (futurs tronc) se développent sur des souches possédant déjà un système racinaire très développé. Il y plusieurs "tiges" qui se font concurrence et les plus vigoureuses finissent par freiner ou faire mourir les plus faibles. Ce n'est pas le même type de croissance pour un sujet "franc de pied", c'est à dire issu d'une graine (ou fruit) ou d'un drageon qui développe une seule tige fléchée et le système racinaire en même temps.
  25. Lorsque la première flèche n'est pas bonne (trop longue ou trop courte), j'essaie moi aussi de rectifier mon tir sur la deuxième. Cela fonctionne dans la plupart des cas mais parfois sur certaines cibles (plus en 3D qu'en Nature d'ailleurs), le cerveau n'en fait qu'à "sa tête" et les 2 flèches passent exactement au même endroit, juste au dessus du dos ou entre les pattes malgré ma volonté de mieux faire à la deuxième tentative. En effet, moi non plus, je n'aime pas trop perdre ou casser des flèches.
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